Instituée par le décret 85-291 du 23 juillet 1985, la Journée nationale de l’arbre a été célébrée, mardi 1er juin dernier. L’occasion a été saisie dans les départements du Mono et du Couffo pour relancer les établissements scolaires dans la compétition de l’école la plus verdie.
Dans le Mono comme dans le Couffo, ce sont deux établissements scolaires qui ont servi de cadre à la phase officielle de la célébration, au niveau départemental, de la trente-septième édition de la Journée nationale de l’arbre couplée avec le lancement de la campagne annuelle de reboisement. Le Collège d’enseignement général d’Agamè a accueilli, pour le compte du Mono, le préfet Komlan Zinsou et une forte délégation des membres de la Conférence administrative départementale. Plus d’un hectare du domaine de l’établissement a reçu, entre autres plants, des tecks mis en terre par la délégation sous la supervision des fonctionnaires du Service de l’Inspection forestière du Mono-Couffo. Le préfet, le maire de Lokossa, le premier adjoint au maire et le reste de la délégation ainsi que les élèves se sont aussi adonnés à l’exercice. Agamè est l’un des cinq arrondissements de Lokossa. Outre le site officiel, la plantation des arbres a eu lieu dans d’autres localités de la commune. Les autres communes du Mono aussi ne sont pas restées en marge de la Journée nationale de l’arbre. A Comé, Athiémé, Bopa, Grand-Popo et Houéyogbé, confirme le commandant de l’Inspection forestière, Mathias Affoutou, diverses essences ont été mises en terre. Idem dans les six communes du Couffo. Dans ce département, le préfet Christophe Mègbédji, ses proches collaborateurs ainsi que des membres de la Conférence administrative départementale se sont donné rendez-vous à l’école primaire publique Kissamenhouedji, dans la commune de Djakotomey, pour donner le top de la célébration de la journée. Deux mille cinq cents tecks sont prévus pour être mis en terre sur un hectare du site de l’établissement.
Des écoles verdies
L’objectif poursuivi à travers le choix des établissements scolaires dans le Mono et le Couffo, pour marquer la présente édition de la Journée nationale de l’arbre et procéder, par la même occasion, au lancement de la campagne de reboisement de cette année, est de stimuler le monde scolaire à donner le meilleur de lui-même pour la promotion d’écoles plus verdoyantes. Et surtout, amener les écoles des deux départements à oeuvrer pour conserver dans l’une ou l’autre, le titre de meilleure école verdie au terme d’un concours initié dans ce cadre. Cette compétition entre les établissements scolaires est l’une des recettes du gouvernement mises en œuvre pour faire contribuer le monde scolaire à la restauration du couvert végétal.
Le commandant Mathias Affoutou rappelle qu’au terme de la précédente évaluation des écoles, c’est le Ceg Akodéha, à Comé, qui est sorti gagnant du concours sur le plan national. Pour lui, si les usagers de l’école font montre d’un peu plus de volonté dans l’entretien des plants mis en terre, ils donneront la chance à leur établissement de sortir vainqueur. Outre le prix à recevoir, il ne doit échapper à personne le rôle important de l’arbre dans la satisfaction des cinq besoins fondamentaux de l’homme, a-t-il indiqué. Il n’a pas manqué de solliciter la contribution des élus et des autres couches de la communauté pour l’atteinte de l’objectif global de la Jna, notamment limiter les impacts anthropiques.
Au nom du personnel du Ceg Agamè, Simon Sovissi a salué le choix porté sur son établissement avant de promettre que les attentes ne seront pas déçues. Son collègue de l’Epp Kissamenhouedji a fait à peu près la même promesse dans le Couffo. Appuyant les propos des maires présents sur les sites de célébration les préfets ont exhorté les populations à avoir comme réflexe de marquer les événements heureux comme malheureux par la mise en terre de plants. Pour le préfet du Couffo, planter des arbres limitera les effets du changement climatique, notamment le manque d’eau qui induit actuellement le jaunissement des cultures dans les fermes non irriguées.