A l’instar de leurs homologues des autres communes du Bénin, les conseils communaux de Banikoara et de N’Dali ont également tenu leurs sessions budgétaires en fin de semaine dernière. Pendant que le budget primitif, exercice 2020, adopté par la première est en nette progression, celui de la deuxième a connu une réduction, son budget au titre de 2019 ayant été réalisé à un taux de 45 %.
Les conseillers communaux de N’Dali ont procédé, jeudi 28 novembre dernier, à l’examen et l’adoption du projet de budget primitif, exercice 2020, de leur commune. Il s’équilibre en recettes et en dépenses à un montant de 1 570 911 589 F Cfa. Par rapport à celui de l’année 2019 qui était plus de 1,6 milliard de francs Cfa, ce budget est en baisse de 2,5%. Les dépenses d’investissement et de fonctionnement s’élèvent respectivement à 1 354 461 565 et 216 450 024 F Cfa.
Avant l’adoption de ce budget, les différents niveaux d’exécution des documents planifiés ont été présentés aux membres du conseil communal. « Pour ce qui est du budget, le taux d’exécution tourne autour de 40 %. Mais comme la mairie n’est pas la seule à travailler pour sa communauté et qu’il y a également les partenaires, ce qu’ils ont réalisé a été pris en compte. Ce qui fait qu’on se retrouve finalement à 45 % comme taux de réalisation du budget par rapport à l’ordonnancement », a expliqué le chef service planification et développement de la mairie de N’Dali, Sabi Saka Séko. « Pour ce qui est du volet engagement, nous sommes à 52 % », a-t-il précisé.
« La réalité, c’est que nous n’arrivons pas vraiment à exécuter le budget à un pourcentage que nous aurions toujours souhaité», a déploré le maire de N’Dali, Gaston Yorou. « Nos budgets sont surévalués. C’est dû aux besoins des populations. Elles vous diront qu’elles ont besoin de tel nombre de salles de classe, de centres de santé, de forages. Il y a tellement de besoins qu’on essaie cahin-caha de colmater, puis de pouvoir les mettre sous la forme d’un budget », se défend-il. « Lorsque vous voyez nos consommations en matière de dépenses de fonctionnement et qui sont de l’ordre de 51 %, puis de 26 ou 28 % au niveau des investissements, c’est dire que, jusque-là, nous avons des problèmes », a fait constater le maire. « A la date du 27 novembre dernier, sur les 352 millions F Cfa de l’année dernière prévus comme fonds du FADeC non affecté, il y a encore 105 millions qui ne sont pas là», a indiqué Gaston Yorou. « Ce sont des choses que vous mettez dans les budgets et qui ne font que les gonfler. Finalement, les responsabilités sont partagées. Il faut qu’à tous les niveaux, on comprenne qu’on ne peut pas aller au développement durable, en négligeant les communes », a-t-fait observer.
un budget de développement pour Banikoara
Au même moment à Banikoara où le maire Bio SarakoTamou et les membres de son conseil se sont également adonnés au même exercice les jeudi 28 novembre et vendredi 29 novembre derniers, c’est un budget primitif équilibré en recettes et en dépenses à 2 860 740 000 F Cfa qui a été adopté. Faisant constater que les dépenses d’investissement sont largement supérieures à celles de fonctionnement, il estime que sa commune s’est dotée d’un budget de développement.
Selon le directeur des Affaires financières et économiques de la mairie, Hermann Orou Douarou, la section de fonctionnement occupe 21,03 % du budget. Quant à celle liée aux dépenses d’investissement, elle représente 78,97 %. « Il est important de préciser que ce budget sera financé par des ressources propres à hauteur de 18,02 % et par des ressources externes à 81,98 %», a-t-il fait observer.
Comparativement à celui de l’année dernière, le présent budget est en hausse de 16,69 %. Voté à l’unanimité des conseillers présents, il permettra, selon le maire, d’accroître le niveau de mobilisation des ressources propres, puis de maximiser les dépenses.