A la frange de l’opposition qui réclame des assises nationales après le scrutin présidentiel, le chef de l’Etat, Patrice Talon, souligne que l’émulation est plutôt utile. Il s’était exprimé sur le sujet au terme de son vote, dimanche 11 avril dernier, après qu’une journaliste lui a demandé s’il compte satisfaire cette revendication de l’opposition.
Le chef de l’Etat, Patrice Talon, va-t-il accéder à la demande de l’opposition politique en organisant des assises nationales après le processus électoral en cours ? Le président de la République a répondu à cette question, dimanche dernier. Cette activité ne fait pas partie de son agenda. Pour lui, l’émulation est utile dans une nation. « Tout ce que réclame une opposition est forcément pertinent et à faire… Vous voyez, vous êtes là, c’est calme, le pays vote…
Nous allons tout doucement amener les uns et les autres à la raison. Il est évident que dans la vie d’une nation, éternellement, il y aura des contestations, des divergences sinon la société humaine n’évolue pas. L’émulation est utile… Pour notre propre performance, il faut d’ailleurs qu’il y ait des critiques qui parfois sont violentes, et c’est dommage ! Nous ne sommes pas exclusifs en la matière. Des violences, il y en a partout. Il faut souhaiter éduquer les uns et les autres pour que les frustrations ne donnent pas lieu forcément à de la violence… », a déclaré le chef de l’Etat au sortir de son poste de vote, dimanche dernier.
Sur la prorogation de son mandat présidentiel, le chef de l’Etat a fait remarquer que cette rallonge va dans l’intérêt de la nation, et que la polémique autour des quarante-cinq jours n’amuse que les personnes qui l’entretiennent. « C’est du droit de chacun de faire son opinion sur ce qui se passe et de faire son jugement. Pour eux, quarante-cinq jours de plus, ça a une importance. Mais j’estime qu’aligner les mandats de sorte que dans notre pays l’on puisse faire des élections avec des intervalles qui permettent au pays de travailler au lieu de passer notre vie à faire des élections, à faire de la politique et consorts… Qu’est-ce que ces quarante-cinq jours ont changé dans la vie démocratique du Bénin ? », se demande Patrice Talon. « Quarante-cinq jours, poursuit-il, pour permettre un alignement des mandats pour économiser du temps, de l’énergie pour que le pays travaille plus longuement que de passer du temps à faire de la politique. C’est une polémique qui amuse ceux qui l’entretiennent et qui, pour la nation, n’a pas beaucoup d’importance ».
Si la victoire de Patrice Talon est définitivement confirmée par la Cour constitutionnelle, le chef d’Etat aura le double mérite d’avoir initié cette réforme et organisé les premières élections générales au Bénin en 2026, l’année électorale .