Joseph Djogbénou, président de la Cour constitutionnelle, a reçu en audience, vendredi 25 mars dernier, Jean-Paul Jean, secrétaire général de l’Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l’usage du français (Ahjucaf). Au cœur des échanges auxquels a pris part Victor Adossou, président de la Cour suprême, il était question du septième congrès de l’Ahjucaf qui se tiendra fin juin à Cotonou.
« J’ai conduit au cabinet du président de la Cour constitutionnelle, un grand magistrat français, le président Jean-Paul Jean qui est président de chambre honoraire à la Cour de cassation de France. Il est le secrétaire général de l’Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l’usage du français (Ahjucaf). Il est venu au Bénin parce que cette association, présente dans les pays de l’espace francophone, a choisi le Bénin pour servir de cadre à son prochain congrès», a introduit Victor Adossou, président de la Cour suprême.
En effet, Cotonou accueille du 30 juin au 1er juillet, le septième congrès de l’Ahjucaf. A en croire l’hôte, Jean-Paul Jean, le Bénin a été choisi au regard de la qualité de ses grands juristes et universitaires. Le professeur Joseph Djogbénou a d’ailleurs été identifié pour faire partie du comité scientifique des travaux de ce colloque. En outre, le secrétaire général de l’Ahjucaf fait savoir que les travaux de cette session vont démarrer avec deux conférences introductives dont l’une sera animée par le professeur Joseph Djogbénou. « Je suis content que ce soit institutionnellement le président de la Cour constitutionnelle, et intellectuellement le professeur Joseph Djogbénou, qui anime cette conférence inaugurale », a confié Jean-Paul Jean.
Le septième congrès de l’Ahjucaf va se tenir sur le thème : «La motivation des décisions de justice». « Il s’agit de dire le droit et être compris car aujourd’hui c’est une exigence pour les justiciables de comprendre le droit », va soutenir le secrétaire général de l’Ahjucaf. Dans ce sens, Jean-Paul Jean retient une expression du président de la Cour constitutionnelle qui traduit cette exigence. « On peut juger son juge sur la façon dont il rend sa décision, que l’on ait gagné ou pas ». Pour Joseph Djogbénou, l’un des droits fondamentaux du citoyen, c’est de comprendre comment a été jugée son affaire.