Le projet d’authentification des abonnés des opérateurs Gsm à partir du numéro personnel d’identification sera bientôt opérationnel. Dans ce cadre, la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, le gestionnaire-mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), Cyrille Gougbédji et les opérateurs Gsm, ont échangé autour des points saillants du projet, ce mardi 8 juin, à Cotonou. En marge de cette réunion, la ministre a visité le Centre national de personnalisation des titres d’identité, géré par l’Anip.
Depuis 2019, un décret fait obligation aux opérateurs Gsm d’authentifier convenablement leurs abonnés. L’opérationnalisation de cette décision incombe à l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) sous la responsabilité technique du ministère du Numérique et de la Digitalisation. C’est dans ce cadre que la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, le gestionnaire-mandataire de l’Anip, Cyrille Gougbédji et les opérateurs Gsm ont tenu une séance pour discuter du projet, voir les points saillants de la feuille de route et prendre date pour l’avenir.
« Sous peu, la population sera informée que pour acheter une carte Sim, il faut présenter une pièce d’identification portant le numéro personnel d’identification de la personne. Ça peut être le Certificat d’identification des personnes (Cip) que l’Anip délivre ou le Certificat que la Banque mondiale entend aider le Bénin à mettre à la disposition des gens gratuitement pour qu’ils puissent avoir la preuve de leur numéro personnel d’identification », précise le premier responsable de l’Anip. Pour les abonnés existants, une mesure transitoire sera mise en place, indique-t-on. Ensemble, ils ont donc fait le tour du projet, et noté avec satisfaction qu’il y a eu des avancées remarquables.
Désormais un Centre national de personnalisation
Après la rencontre, ils ont visité le Centre national de personnalisation des titres d’identité. Ce Centre de personnalisation de la carte nationale d’identité biométrique en République du Bénin est un projet phare du gouvernement dont l’opérationnalisation a été confiée à l’Anip. Ce mardi, la réception provisoire du système coïncide avec la descente de la ministre qui voudrait s’assurer que tout va pour le mieux.
« Vous voyez au niveau administratif, nous faisons une réception provisoire du système et au niveau contrôle, la tutelle technique descend en même temps sur les lieux pour voir si tout est mis en place pour que finalement le Bénin puisse dire : j’ai mon Centre national de personnalisation des titres d’identité. Cela fait partie de la souveraineté de l’Etat. Un Etat souverain qui n’a pas son unité de personnalisation des titres sécurisés a quelque chose qui lui manque. Le Bénin a comblé ce déficit et peut désormais s’asseoir à la table de ceux qui ont des centres de personnalisation pour éditer par eux-mêmes leur titre d’identification des citoyens», s’est réjoui Cyrille Gougbédji. Désormais le Bénin peut donc imprimer par lui-même les cartes de ses citoyens. Le gestionnaire-mandataire remercie le gouvernement et les ministres qui ont appuyé la mise en œuvre de ce projet notamment la ministre du Numérique et de la Digitalisation.
« J’en suis très satisfaite, j’ai pu voir que les installations des équipements ont été faites dans les règles de l’art, le dispositif est en place avec une capacité de production très satisfaisante, conforme à ce qui avait été prescrit et approuvé par le gouvernement. C’est le lieu de dire que la dynamique est en marche. Il y a eu le Ravip, il y a eu ensuite la promesse faite par le gouvernement que chaque Béninois aura droit à une identité numérique, et aujourd’hui, c’est cette dynamique qui est concrétisée par la mise en place de ce Centre », se félicite Aurélie Adam Soulé Zoumarou. Elle ne manque pas de rappeler l’enjeu pour le Bénin de se doter de son propre Centre de personnalisation afin d’affirmer sa souveraineté en matière d’impression des cartes de ses citoyens sur le territoire national et de donner à chaque citoyen une identité numérique conformément à la vision du président Patrice Talon.