La campagne nationale de commercialisation 2022-2023 de la noix de cajou a été lancée, ce jeudi 16 mars, à la Maison des jeunes de Natitingou. La cérémonie a mobilisé, les acteurs de la filière et bien d’autres personnalités.
Le top est donné, ce jeudi 16 mars, pour la commercialisation de la noix de cajou. La campagne 2022-2023 vient ainsi de démarrer à la satisfaction des acteurs du secteur, fortement mobilisés. Au cours de la période du 16 mars au 31 octobre 2023, ces derniers sont invités à s’organiser en vue de garantir la réussite de la campagne de commercialisation de l’anacarde et de préserver les intérêts de tous. Il s’agit des producteurs, acheteurs, transformateurs, exportateurs, partenaires techniques et financiers et des structures d’accompagnement, selon Rufus Saré, directeur départemental de l’Industrie et du Commerce Atacora-Donga, représentant le ministre. Il informe que le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour la réussite de la campagne.
Il cite le respect des textes en vigueur en République du Bénin et l’application des sanctions aux acteurs indélicats, le suivi et la régulation des flux transfrontaliers afin d’éviter la concurrence déloyale. Le gouvernement préconise aussi le contrôle et la certification des ponts bascules et des balances, le respect des normes en matière d’opérations post-récoltes en vue de conserver la qualité des produits … Rufus Saré informe qu’au Bénin, la production, la transformation et la commercialisation de l’anacarde intéressent de plus en plus les opérateurs économiques.
Au titre de la campagne 2021-2022, précise-t-il, la production est estimée à 215 809 tonnes sans compter les quantités de noix qui pourraient être sorties frauduleusement par les frontières terrestres. Les producteurs membres de la Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin ont produit une quantité de 112 859 tonnes, soit 52,29 %.
37 880 tonnes ont été commercialisées en système de vente groupée. Selon Rufus Saré, les prix pratiqués au cours de la campagne 2021-2022 ont évolué de 350 francs le kilo au début de la campagne pour atteindre un pic de 750 francs le kilo. En fin de campagne, les prix ont chuté à 350 francs, souligne le directeur départemental de l’Industrie et du Commerce et ils sont maintenus à 625 francs en système de vente groupée.
Dans le domaine de la transformation, il fait savoir que 225 000 kg de pommes ont été utilisés pour fabriquer le jus de pomme de cajou. 112 500 litres de jus conditionnés dans 450 000 bouteilles de 25 cl ont été produits. Pour ce qui est de la noix de cajou au titre de la campagne 2021-2022, pour une capacité installée de 608 000 tonnes, 17 700 ont été transformées par dix industries sur un ensemble de quatorze usines dont quatre sont en cessation d’activités.
Au total, 1187 tonnes d’amandes de cajou ont été exportées, malgré les difficultés auxquelles les acteurs de la filière anacarde ont été confrontés, détaille Rufus Saré. Les acteurs présents à la cérémonie sont unanimes sur les efforts du gouvernement à moderniser le secteur. « Ce lancement nous offre l’opportunité de réitérer la gratitude et la reconnaissance de l’Interprofession filière anacarde du Bénin au président de la République pour son sens de développement », a fait savoir Moussa do Régo, président de l’Interprofession filière anacarde.
Pour cette édition, il est interdit, sauf autorisation expresse, l’exportation des noix d’anacarde par voie terrestre.