La campagne de commercialisation du coton graine 2020-2021 a été officiellement lancée, vendredi 13 novembre dernier à Gogounou. C’était en présence des membres de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic). Présidée par la ministre de l’Industrie et du Commerce accompagnée de son homologue de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, la cérémonie consacre l’ouverture des marchés autogérés.
Les marchés pour la commercialisation du coton graine, campagne 2020-2021, ont été ouverts, vendredi 13 novembre dernier à Gogounou, dans le département de l’Alibori. Comme retenu par les familles de l’interprofession de la filière, le prix du coton graine 1er choix payé aux producteurs est de 265 F Cfa/kg et celui payé par les égreneurs, 280 F Cfa/kg. Le prix du coton graine 2e choix payé aux producteurs est de 215 F Cfa/kg et celui payé par les égreneurs, 230 F Cfa/kg. Quant au coton biologique, son prix est majoré de 20 % par rapport au coton conventionnel.
Pour faciliter les opérations liées à la récolte, l’Association interprofessionnelle du coton (Aic), par la voix de son représentant, Eustache Kotingan, président de l’Association nationale des égreneurs de coton du Bénin, a pris un certain nombre de dispositions. Elle a accordé une avance sur les fonds coton d’un montant de 3 360 000 000 F
Cfa aux producteurs. De même, afin de leur permettre de bien conduire les opérations de commercialisation, une avance de 480 000 000 F Cfa sur les frais de marchés leur a également été accordée.
Procédant au lancement de la campagne de commercialisation, la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Assouman, a signalé que les ponts bascules ont déjà fait l’objet des vérifications usuelles. Elle a rassuré qu’ils sont prêts pour le passage des chargements. Avant elle, c’est le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, qui, appréciant la présente campagne cotonnière, a fait observer qu’elle a été assez particulière d’abord, en raison du contexte de la crise sanitaire de la Covid-19 qui sévit, puis à cause de la pluviométrie capricieuse marquée par des poches de sécheresse avec des ruptures de pluies pendant la bonne période recommandée pour les semis.
« Malgré toute la bonne volonté des uns et des autres, nous avons été contraints de revoir nos ambitions de production de coton graine à la baisse de 850 000 à 675 000 tonnes », a expliqué le ministre.
Le Bénin maintient son rang
Cette situation, met-il toutefois en garde, ne doit pas émousser la détermination et l’optimisme des familles de l’interprofession. Il veut d’ores et déjà compter sur tous pour réaliser de nouveaux records avec la prochaine campagne. En dépit de la baisse constatée au niveau de la production, informe-t-il, le Bénin gardera son rang de premier producteur de coton au niveau de la sous-région. Il a invité les producteurs à vite évacuer leurs récoltes des champs et à veiller à ce qu’elles ne soient pas mouillées.
Par ailleurs, Eustache Kotingan a exprimé, au nom de l’interprofession cotonnière, sa profonde gratitude au chef de l’Etat et à son gouvernement, pour l’attention qu’ils accordent à la filière sans oublier d’encourager les cotonculteurs. Grâce à leurs efforts soutenus, estime-t-il, ils ont montré à la face du monde qu’avec une organisation professionnelle et un accompagnement adéquat, la filière coton au Bénin peut continuer à faire valoir son potentiel à travers des bonds importants. Le représentant de l’Aic a, au passage, remercié les sociétés d’égrenage et en particulier la Sodeco pour leur savoir-faire.
Avant eux, le maire de Gogounou, Tidjani Bary Seidou, et le préfet de l’Alibori, Mohamadou Moussa, ont rappelé l’importance de la filière pour l’économie locale et celle nationale. Le coton constitue, selon eux, la première importante source de revenus pour les producteurs de Gogounou et l’Alibori.