Fruit de la coopération franco-béninoise, le programme de la destruction des armes de petit calibre financé par le ministère des Affaires étrangères français suit son cours avec la collaboration des autorités béninoises. Marc Vizy, ambassadeur de France près le Bénin, a constaté l’effectivité du projet en participant à une cérémonie de démonstration de découpe des armes obsolètes, ce jeudi 26 novembre à Cotonou, aux côtés du contre-amiral Patrick Jean-Baptiste Aho, chef d’état-major général des Forces armées et de Didier Gilles Ahouanvoédo, directeur du Matériel des armées.
Tête-à-tête entre le contre-amiral Patrick Jean-Baptiste Aho, chef d’état-major général des Forces armées et Marc Vizy, ambassadeur de France près le Bénin, présentation de la direction du Matériel des armées, genèse du projet ‘’Découpe des armes obsolètes’’ et signature du livre d’or constituent les moments forts de la visite de Marc Vizy, ambassadeur de France près le Bénin, jeudi 26 novembre au Camp Guézo à Cotonou.
A cette occasion, Didier Gilles Ahouanvoédo, directeur du Matériel des armées, a dévoilé la vision, la mission et les valeurs de sa structure avant d’exposer le programme de destruction des armes à l’assistance. Selon lui, la direction du Matériel des armées assure l’équipement des armées et garantit la maintenance des matériels y compris des munitions au juste coût financier et humain sans compromettre la finalité opérationnelle. « Nous disposons de 28 000 articles d’approvisionnement, 250 tonnes de munitions en stocks et
30 000 matériels Apc et Agc », a-t-il fait savoir. Pour Didier Gilles Ahouanvoédo, directeur du Matériel des armées, le programme de destruction des armes de petit calibre est né au lendemain de l’explosion de dépôts au Congo-Brazzaville le 4 mars 2012. A l’en croire, cet évènement tragique a constitué une alerte pour les autorités politico-stratégiques béninoises qui ont pris le décret N° 2016-640 du 20 octobre 2016 portant inspection des armes et munitions en dotation dans les forces de défense de sécurité (Fds). Il s’ensuit donc un recensement général des armes et visite détaillée des munitions dans les unités des Fds sur toute l’étendue du territoire national entre le 11 novembre 2016 et le 28 janvier 2017.
« Cette opération a révélé que plus de 10 000 armes obsolètes encombrent les magasins d’armes et les dépôts de munitions regorgent d’environ 400 tonnes de munitions dégradées », a-t-il signalé. A l’en croire, dans le cadre de la mise en œuvre du programme, des milliers d’armes, de chargeurs et de pièces ont été déjà détruits grâce aux partenaires Ong Humanité inclusion et la société Eod-Ex. « Il reste à détruire à ce jour 4 000 armes dont 390 illicites », a-t-il ajouté. Plus d’une vingtaine d’agents ont été formés, selon Emmanuel Franck, représentant de la société Eod-Ex, qui a expliqué de bout en bout à l’ambassadeur de France près le Bénin les différentes activités menées à cette étape du programme.
Satisfait de l’évolution du programme, Marc Vizy, ambassadeur de France près le Bénin, a réitéré la volonté de la France de continuer à soutenir le Bénin sur cette lancée. « Les munitions comportent un danger d’explosion et exposent la population à un risque d’accident, c’est pourquoi la France a jugé utile de soutenir le Bénin à parer à toute éventualité », a-t-il déclaré. Il a félicité le chef d’état-major général des armées et son équipe ainsi que le gouvernement béninois pour le travail qui se fait en vue d’une destruction totale des armes obsolètes et illicites.