Difficile de convaincre les électeurs de la commune de Péhunco et de les rallier à la cause d’un des trois candidats en lice pour la prochaine présidentielle sans disposer du nerf de la guerre. Habituées à des pécules à l’heure de la campagne électorale, le message passe de moins en moins avec les mains vides, selon des représentants de candidats rencontrés sur place.
Mercredi 7 avril. Non loin de la gare routière de Ouassa-Péhunco, sur un espace aménagé pour la circonstance, Mohamed Sinadogui tient avec un groupe d’une cinquantaine d’hommes une séance d’échanges pour le compte du duo Alassane Soumanou-Paul Hounkpè. Les lieux ont été décorés à son effigie. Une demie heure d’échanges en langues locales. Les invités sont concentrés sur le message que passe Mohamed Sinadogui.
A la fin des échanges, la quasi-totalité des participants repartent avec des affiches du candidat. Les visages sont moins reluisants qu’à l’entame.
« Les populations ici ont été habituées à l’argent pendant la campagne électorale. C’est difficile de leur faire admettre que les temps ont changé », se désole-t-il.
C’est plutôt en face du marché de la localité, devant une boutique que Mora Tamou a choisi de s’entretenir avec les jeunes et revendeurs sur les ambitions du duo Kohoué-Agossa. Le choix de la soirée n’est pas anodin. Il a préféré que les populations finissent avec l’essentiel de leurs activités de la journée pour sa campagne. Le porteur de la cause de Restaurer la confiance indique à ses vis-à-vis que le Bénin a besoin d’expérimenter une autre approche de gouvernance. « Avec ce duo, c’est l’heure de la jeunesse de prendre le pouvoir et de régler les problèmes des jeunes. Il y a un vaste programme pour nous donner du travail… », fait-il savoir.
Un peu plus loin à la sortie de Péhunco, sur la voie menant à Kouandé, les représentants du duo Talon-Talata dans la zone étaient en grande démonstration. Une dizaine de motos sont estampillées des affiches du chef de l’Etat et de sa colistière. Visiblement, le groupe revenait d’une petite virée dans la localité et cela se laissait voir avec l’état poussiéreux des motos .