La présidence de l’association Lagunimages change de main. Christiane Chabi Kao a passé le maillet à Sandra Adjaho qui s’engage à rénover et révolutionner le festival.
Elles sont quatre portes royales parmi les 26 œuvres restituées par la France. Au palais de la Marina, elles sont positionnées dans le même compartiment que les trônes d’apparat et le Kataklè. Ces portes sont probablement celles des Adjalala (salle de réception royale, bâtiment le plus grand du palais où se tient le conseil de trône) des palais royaux de Glèlè ou de Guézo.
Une douzaine d’artistes visuels et sculpteurs béninois font découvrir leurs créations dans « Youth », une exposition d’art contemporain qui se déroule du 14 au 24 avril prochain à la Maison Rouge. L’évènement est organisé en collaboration avec Hbmc.
Les rites du triduum pascal ont démarré, ce jeudi 14 avril, et s’achèveront dans la nuit du samedi 16 avril. Le père Justin Boccovo, curé de la paroisse Notre Dame de la Visitation, de Gbèdagba à Cotonou, évoque les subtilités de cette commémoration.
En ce jour, vendredi saint, l’Eglise catholique revit la passion du Christ. Plus qu’une tradition, ce dernier chemin de la croix du temps de carême et la célébration de la passion qui s’ensuit, plongent les fidèles dans la prière et la repentance mais surtout, les engagent sur le chemin de l’amour inépuisable et ineffable du Dieu qui se donne entièrement.
La célébration de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (Jistna) reprend droit de cité à Ouidah. A la faveur d’une conférence de presse, mardi 12 avril dernier, le comité de commémoration a dévoilé les grands axes des festivités de cette année prévues du 19 au 23 août prochain.
La huitième édition du festival Effet Graff a démarré lundi 11 avril dernier. L’évènement vise entre autres à faire du Bénin une référence en Afrique en matière de graffiti et d’art urbain.
Fruit de l’imagination de trois artistes africains, « Memory of today, Memory of the future »
sera bientôt dans l’espace. Cette œuvre réalisée au Bénin, a été dévoilée, vendredi 8 avril dernier, à l’issue d’une table ronde inédite organisée à cet effet par African Artists for Development (Aad-Fund).
L’Assen est un autel portatif cérémoniel dédié à un mort, en l’occurrence le roi défunt du Danxômè. Il est réalisé en métal ou alliage de métaux après le décès de la personne à qui il est destiné. « C’est sur cet Assen qu’on fait les libations, qu’on immole des animaux. L’Assen est implanté dans le sol et on invoque les âmes des ancêtres là-dessus. Lorsque ce rituel est fait, on cuisine les animaux immolés et on revient pour une offrande, puis les vivants consomment le reste des repas. Ce qui est une sorte de communion entre les morts et les vivants», explique Calixte C. B. Biah, conservateur du musée d’histoire de Ouidah et l’un des acteurs clés du rapatriement des 26 trésors royaux à Cotonou et de leur exposition au palais de la Marina.
Cinq Assen ont été ramenés de Paris, et exposés au palais de la Marina. Parmi eux, il y en a qui sortent de la définition ordinaire du Assen. Il s’agit des Hotagantin, relève Calixte C. B. Biah. « Si vous regardez bien, les Assen Hotagantin n’ont pas de tige qu’on fixe au sol. Et comme l’indique son nom, il est fixé au sommet des temples et des tombes. Lorsque vous allez sur le site des palais royaux à Abomey, vous verrez ces Assen qui sont fixés au sommet des tombes et des temples. Ce sont également des Assen cérémoniels », détaille le conservateur.
Mais quel que soit son type, rappelle-t-il, l’Assen est fabriqué lorsque celui à qui il est dédié n’est plus. Il est réalisé pour honorer le disparu. L’Assen d’un roi porte les emblèmes de ce dernier. Cela permet d’identifier clairement à qui il appartient. Par exemple, parmi les 26 œuvres exposées, il y a l’Assen Hotaganti du roi Glèlè qui se fait distinguer par la représentation du lion.
Les Assen rituels et Hotagantin sont des chefs-dœuvre réalisés par les orfèvres de la cour royale du Danxômè. Des spécialistes renseignent que la famille la plus reconnue dans cette spécialité est celle des Hountondji.
Mystère
Dans le lot des cinq, il y a un Assen qui intrigue : celui du roi Béhanzin qui était encore vivant au moment de la prise d’Abomey par le général Dodds et ses hommes. « La logique est qu’un roi régnant ne peut en aucun cas se faire fabriquer son propre Assen», rappelle le conservateur. Alors, comment est-ce que Dodds a pu mettre la main sur un Assen de Béhanzin et l’a emporté en France ? C’est une interrogation courante sur le site de l’exposition diptyque. Mais il y a une hypothèse, affirme Alain Godonou, commissaire du volet trésors royaux de l’exposition. « Tout le temps, quand Guedègbé a consulté l’oracle, le fâ a toujours répondu de la même façon : le roi ne peut pas gagner cette guerre. La cour a beau multiplier les sacrifices, la réponse est restée la même. Donc, on pense que la cour avait déjà anticipé le départ du roi et avait préparé à l’insu du roi, son assen. C’est la seule explication plausible qu’il y a…», indique-t-il.
Sur initiative de son directeur exécutif, le personnel de l’Ong Alcrer a visité, samedi 09 avril dernier, les trésors royaux et œuvres d’art contemporain exposés au palais de la Marina.
Ce périple a conduit la délégation dans les différentes allées de l’exposition diptyque avec des explications sur l’histoire des œuvres, le contexte de leur réalisation et leurs auteurs.
A l’issue de la visite, le premier responsable de l’Ong Alcrer, Martin V. Assogba, n’a pas caché sa joie ainsi que celle des membres de sa délégation, d’avoir été au contact de ces œuvres chargées d’histoire, et qui témoignent également d’une ingéniosité sans pareille de leurs auteurs. « C’est une chance et un privilège d’avoir remonté à 130 ans d’histoire de notre pays. Ce voyage dans le temps a nourri et grandi en nous un fier sentiment d’appartenance au Bénin, ex-Dahomey », a-t-il affirmé.
Martin V. Assogba a également félicité l’Exécutif béninois pour la valorisation des richesses culturelles du pays. « Notre profonde gratitude à tous ceux qui ont pensé et œuvré pour que le rêve devienne réalité !», a indiqué le premier responsable de l’Ong Alcrer.