Les fidèles catholiques du diocèse de Lokossa ont célébré, samedi 3 novembre dernier, le jubilé d’or de la cathédrale Saint Pierre-Claver de la ville, sous la direction du Nonce apostolique, Mgr Briand Udaïgwe qui a dit une messe d’action de grâces. C’était en présence de plusieurs délégations venues de l’intérieur et de l’extérieur du Bénin, des députés Mathurin Nago et Rosine Dagniho ainsi que des préfets, des maires et responsables d’autres religions.
Consacrée le 14 mars 1968 par le Pape Paul VI, la cathédrale Saint Pierre-Claver de Lokossa a bouclé cette année, cinquante ans de vie. Ce jubilé d’or se célèbre à travers une série d’activités dont le clou a été la messe d’action de grâces dite, samedi 3 novembre dernier, par un collège d’évêques, de prêtres en présence de religieux dont certains sont venus de la Guadeloupe et du Togo. Le culte de plus de trois heures a été précédé d’une procession sous la houlette du Nonce apostolique. Prières, chants de louanges, exécution de l’hymne du jubilé en langues adja, mina et française suivie de l’Eucharistie puis des réjouissances populaires, en ont constitué les étapes. Aussi a-t-il été dressé un bilan d’activités des cinquante années de vie appuyé d’un appel à s’investir davantage dans l’évangélisation.
Concernant le bilan, on retiendra qu’à présent la cathédrale qui a bénéficié des travaux de réhabilitation par endroits, dispose, entre autres, de 57 paroisses réparties dans neuf doyennés alors qu’elle a été créée avec seulement neuf paroisses. Conscients que cet acquis est à l’image d’une corde tressée depuis leurs devanciers, le curé, puis l’évêque du diocèse ainsi que le Nonce ont, tour à tour, salué la mémoire des pionniers y compris les missionnaires. Aux dires de l’évêque Victor Agbanou, c’est le lieu de reconnaître les diverses œuvres de ces bâtisseurs et pionniers de l’évangélisation qui reposent désormais dans la maison du Seigneur. Mais loin de se satisfaire de leur bilan, l’évêque et son équipe entrevoient l’avenir plus riche en réalisations.
En perspective, s’affiche la volonté de mieux faire dans l’évangélisation, les œuvres sociales et l’érection de bâtisses. Appelant tous à demeurer mobilisés pour cette cause, Mgr Victor Agbanou retient que «Cinquante ans, ce n’est encore rien ». « Avec la force de notre jeunesse, nous allons nous investir davantage dans l’évangélisation », gage-t-il. Pour lui, la présente célébration placée sous le signe de la fidélité de Dieu au peuple du Mono et du Couffo marque « un nouveau départ, une nouvelle Pentecôte ». La communauté sera encouragée par le Nonce. « S’il est bon d’ériger des temples de pierres tel le symbole de la communauté vivante, la première église, c’est nous-mêmes, le peuple de Dieu qu’il faut d’abord bâtir », souligne Mgr Briand Udaïgwe qui a promis une contribution financière pour la réalisation des projets annoncés. Le culte du jubilé, matérialisé par un mémorial, a pris fin par la gratification du Nonce d’une photographie d’art. Des présents ont été offerts également à l’évêque qui a eu droit, par anticipation, à une chanson de joyeux anniversaire pour avoir bouclé dix-huit années d’épiscopat. Les fidèles, quant à eux, ont continué l’action de grâce à travers des chants.