Changement climatique et croissance verte en Afrique: Accroître les fonds pour la résilience

Par Claude Urbain PLAGBETO,

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Un plaidoyer en faveur des financements climatiques pour les pays africains est lancé à l’occasion des assemblées annuelles 2021 de la Bad tenues la semaine dernière. Des fonds effectivement collectés, dépendront les résultats sur l’adaptation climatique devenue impérieuse dans la relance économique post-Covid-19, selon les participants.

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Les pays africains devront accroître le volume des financements climatiques pour renforcer la résilience de l’Afrique dans un contexte post-Covid-19. Cet appel a été lancé à la faveur des assemblées annuelles 2021 de la Banque africaine de développement (Bad) tenues du 21 au 25 juin dernier.
« L’Afrique a besoin d’un appui massif pour s’adapter au changement climatique », a déclaré Dr Akinwumi Adesina, président de la Bad, lors de la deuxième journée desdites assemblées placées sous le thème « De la résolution de la dette à la croissance : la voie à suivre pour l’Afrique ».
« Les pays africains comptent pour moins de 4 % des émissions de gaz à effet de serre mais subissent les pires effets du changement climatique », rappelle-t-il pour justifier l’urgence d’une action globale et l’augmentation des financements climatiques à la hauteur des défis et risques climatiques actuels après la crise économique et sanitaire. En fait, l’Afrique dépense déjà 5 % de son produit intérieur brut (Pib), soit 335 millions de dollars par an pour répondre aux catastrophes climatiques, souligne Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations unies et présidente du Groupe des Nations unies pour le développement durable.
« L’échec serait une tragédie», alerte Ban Ki Moon, ancien secrétaire général des Nations Unies et président de l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute), en insistant, lui aussi, sur la nécessité d’agir. L’Afrique doit saisir les opportunités pour accélérer sa transformation soucieuse de l’environnement et verdir son économie, souligne-t-il.

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Transition énergétique

L’accent devra être mis sur l’utilisation des technologies propres pour créer des emplois verts, améliorer les solutions axées sur la nature et promouvoir l’agriculture intelligente qui soutiendra les petits agriculteurs. Il est question notamment de poursuivre les efforts dans la transition énergétique, en investissant massivement dans les énergies renouvelables pour sortir quelque 600 millions d’Africains de l’insécurité énergétique actuelle.
Pour ce faire, l’engagement mondial de 100 milliards de dollars par an de financements climatiques pris en faveur des pays en développement, il y a presque dix ans, doit être tenu, rappelle le président de la Bad. Le succès de la Cop 26 prévue à Glasgow en novembre prochain dépendra des financements concrets mobilisés, estime-t-il.
Pour sa part, le groupe de la Bad a fait passer « la proportion de fonds alloués au changement climatique de 9 % en 2016 à 35 % en 2019, avec l’objectif d’atteindre 40 % d’ici à fin 2021. En partenariat avec le Centre mondial pour l’adaptation, il a lancé un programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (Paaa) et compte mobiliser 12,5 milliards de dollars supplémentaires en faveur de l’adaptation climatique. Dans la même veine, la Banque s’engage à mobiliser 25 milliards de dollars de financement climatique pour l’Afrique d’ici à 2025 pour la croissance verte.