Le plébiscite était attendu, mais à l’arrivée, il s’est voulu total. Sans surprise aucune, les députés chinois ont renouvelé leur confiance au président Xi Jinping pour un nouveau mandat, vendredi 10 mars dernier, au cours de leur réunion plénière au grand palais du peuple à Beijing.
2952 votes zéro contre, zéro abstention. Un score sans appel, accueilli par des ovations nourries de l’ensemble des parlementaires chinois, réunis dans la grande salle du grand palais du peuple à Beijing. Les délégués de l’Assemblée nationale populaire pour leur session annuelle du 5 au 13 mars ont tous opté pour le président Xi Jinping, lui ouvrant ainsi la voie d’un nouveau mandat en tant que président de la République populaire de Chine. Un troisième mandat de cinq ans au cours duquel le nouvel élu promet de «travailler dur» pour la Chine. Au pouvoir depuis 2013 et reconduit au poste de président une première fois en 2018, c’est sans surprise que le numéro 1 chinois a vu son magistère renouvelé, au même titre que ses fonctions au sommet du Parti communiste chinois (Pcc) et de la Commission militaire nationale, deux postes aux pouvoirs exorbitants et figurant parmi les plus importants dans le pays. Aussitôt réélu, Xi Jinping a prononcé le serment constitutionnel.
« Je jure d’être fidèle à la Constitution de la République populaire de Chine, de défendre son autorité, d’accomplir mes devoirs statutaires, d’être fidèle à mon pays et au peuple, d’accomplir mes devoirs consciencieusement, d’être honnête et d’accepter le contrôle du peuple et de lutter pour l’édification d’un État socialiste moderne, fort, démocratique, civilisé, harmonieux et beau », s’est engagé le dirigeant chinois, poing levé et la main fièrement posée sur la Constitution du pays. Pour ce dirigeant de 69 ans dont la grande vision est de « faire de la Chine un pays socialiste moderne à tous égards et de faire progresser le grand rajeunissement de la nation chinoise sur tous les fronts », les cinq prochaines années s’annoncent déterminantes pour conduire la vague de réformes en cours dans le pays, mais aussi pour soigner les rapports de la deuxième économie du monde avec certaines grandes nations. Autre désignation de taille, celle de Li Qiang, qui devient désormais le nouveau Premier ministre en remplacement de Li Keqiang.
Pour rappel, l’Assemblée populaire nationale (Apn) est la plus haute instance du pouvoir d’État en Chine. « Elle se penche sur l’examen et le rapport, tout en se tournant vers l’avenir pour formuler et mettre en œuvre. Bien qu’il s’agisse d’un événement annuel, il revêt une importance particulière cette année, mettant en branle les politiques et les programmes du vingtième Congrès national du Parti communiste chinois qui fournit le plan pour les prochaines décennies ».