A la maison des jeunes de Kandi où il était, vendredi 3 décembre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séïdou, a eu des échanges avec les chefs d’unités de la police républicaine, les élus communaux et locaux de l’Alibori. C’est sur la coproduction de la sécurité dans le département, ainsi que la lutte contre l’extrémisme violent.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séïdou, était à Kandi, vendredi 3 décembre dernier, après l’incident survenu, il y a quelques jours, non loin du pont du Mékrou, à Banikoara. Pour une coproduction de la sécurité et la lutte contre l’extrémisme violent, il a appelé les populations de l’Alibori dont de nombreuses communes sont frontalières avec des pays où la présence des djihadistes et terroristes est manifeste, à s’impliquer davantage.
La collaboration des élus et des populations est attendue aux côtés des forces de sécurité et de défense.
En effet, selon le ministre, la nouvelle menace à laquelle le Bénin et la plupart des pays de la sous-région font face aujourd’hui, doit être prise au sérieux. La lutte ne doit pas être laissée à la seule charge des forces de sécurité et de défense. Il va falloir l’implication de tous à leurs côtés. « Quand vous êtes dans un village ou un quartier et qu’il y a un étranger qui cherche à s’y installer, il faut chercher à l’identifier, à connaître d’où est-ce qu’il vient », a recommandé le ministre. Un peu plus loin, il invite également les propriétaires des maisons, ainsi que les co-habitants de ces personnes à les surveiller, et puis, si elles sont suspectes, à ne pas hésiter à les dénoncer aux forces de sécurité. « L’ennemi est dans nos maisons, fréquente les mêmes églises, mosquées et lieux de culte que les populations », a également alerté le ministre.
Afin de mettre à nu les signes de radicalisation qui font souvent basculer dans l’extrémisme violent et le terrorisme, le ministre estime qu’il y a lieu que les élus et les populations collaborent avec les forces de sécurité. Surtout que l’Alibori compte plusieurs communes frontalières, les unes plus exposées aux menaces que les autres, il les a appelés à s’investir dans la production de cette sécurité, gage de quiétude.