Coups mortels reprochés à Natta Antoine Badagou: Une peine de 10 ans de réclusion criminelle

Par Didier Pascal DOGUE,

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Poursuivi pour coups mortels, jeudi 28 novembre devant le tribunal de première instance de deuxième classe de
Natitingou, statuant en matière criminelle, Natta Antoine Badagou a été reconnu coupable et condamné à dix ans de réclusion criminelle.

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Dix ans de réclusion criminelle. Telle est la sentence prononcée, jeudi 28 novembre dernier, par le tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou, statuant en matière criminelle, contre Natta Antoine Badagou reconnu coupable des coups mortels qui lui étaient reprochés.
L’accusé ne reconnait pas à la barre que c’est le coup qu’il a porté à la victime qui est à la base de sa mort. C’est pourquoi le ministère public, à l’entame de ses réquisitions, a fait remarquer que l’accusé a caché beaucoup de vérités au tribunal. Car relève-t-il, si la victime n’avait pas parlé avant de succomber, nul n’aurait pu savoir ce qui lui était arrivé. « Je suis tenté de dire qu’il connaissait la victime », a poursuivi le ministère public. Selon ce dernier, l’enquête de moralité renseigne que l’accusé ne vole pas mais il trouble l’ordre public. Il n’est pas atteint mentalement. C’est pourquoi le ministère public ne lui trouve aucune circonstance atténuante et requiert de le déclarer coupable des coups mortels et de le condamner à dix ans de réclusion criminelle.
Défendant Natta Antoine
Badagou, Me Télesphore Dikpo substituant Me Charles Badou, s’est dit surpris par le réquisitoire du ministère public qui aurait retenu que son client a fait volte-face. Pour lui donc, c’est le système sanitaire qui a tué la victime, car au lieu d’un médecin ou d’un infirmier, c’est un aide-soignant qui aurait fait le travail ; l’accusé ne voulait pas tuer mais a réagi à une lampe torche qui l’aurait ébloui. Selon la défense, son client dormait dans une maison clôturée et à cette heure tardive n’a pu se maitriser face à un danger. J’ai conscience que vous allez rendre une justice qui humanise, restaure cet homme âgé qui a besoin de sérénité. L’infraction n’est pas constituée, soutient-il en plaidant l’acquittement ou une douce application de la loi.
Les répliques du ministère public tendent à réitérer la culpabilité de l’accusé et à retenir que s’il n’avait pas porté des coups, la mort ne serait pas survenue.
Pour les contre-répliques, la défense sollicite que le tribunal lui accorde l’excuse de provocation.
Mais c’était sans compter avec la conviction des cinq magistrats qui ont examiné le cas de Natta Antoine Badagou. Il a donc été condamné à dix ans de réclusion criminelle et aux frais n

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Les faits

Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 novembre 2013, à Manta, commune de Boukombé, Bernardin K. Nabaga a reçu nuitamment la visite de son frère Laurent Nabaga qui lui faisait comprendre qu’il venait d’être grièvement blessé au bras par l’accusé Natta Antoine Badagou, alors qu’il était à la recherche de son épouse qui l’aurait abandonné sur leur lieu de distraction. Sans désemparer, ils se sont rendus à l’hôpital pour les soins. Mais contre toute attente, Laurent Nabaga est retrouvé mort à l’aube dans l’enceinte du centre de santé.
Interpellé, Natta Antoine Badagou a reconnu avoir porté un coup de coupe-coupe à un individu dans la nuit, qui l’aurait ébloui avec une lampe torche n

Composition de la Cour

Président : Armand Gounon

Assesseurs : Ignace Adigbli, Marius Ogou, Alou Bari Démon et Hervé Houdégbé

Ministère public : Alphonse Ahouzounvè Amoussou

Greffier : Hilaire Siankou