Le rythme de création de la richesse sera maintenu à 7 %, selon les prévisions du projet de budget de l’Etat en 2022. Le gouvernement entend continuer à bâtir les ressorts d’une croissance économique endogène.
La croissance économique devrait atteindre 7,0 % en 2022 comme en 2021, projette le ministre de l’Economie et des Finances. Le maintien du rythme de création de la richesse à ce niveau est soutenu par la bonne tenue attendue des activités agricoles, en particulier la production du coton et le dynamisme de l’activité dans plusieurs secteurs, en relation avec la poursuite des chantiers en cours et le démarrage de nouveaux chantiers dans le Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026, explique Romuald Wadagni.
La relance de l’économie est au cœur du projet de budget de l’Etat, malgré la baisse annoncée, soutient-il dans son discours aux citoyens suite à la transmission à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances pour la gestion 2022. En fait, les ressources et les charges du budget prévisionnel s’équilibrent à 2 541,203 milliards F Cfa contre 2 985,046 milliards F Cfa ressortis de la loi de finances rectificative pour la gestion 2021, soit une diminution de 443,843 milliards F Cfa.
Depuis l’année dernière, l’économie nationale fait preuve de résilience face aux effets néfastes de la crise économique et sanitaire de Covid-19 qui a fait chuter la croissance de 6,9 %
en 2019 à 3,8 % en 2020. Le gouvernement s’est inscrit dans la poursuite de la mise en place des ressorts solides pour l’économie face aux chocs extérieurs. Les crédits ouverts sont orientés vers la relance des activités économiques dans tous les secteurs et la poursuite des programmes sociaux pour le bien-être de tous.
Pour 2022, l’Etat entend continuer à travailler pour que les activités économiques des commerçants et entreprises prospèrent durablement et que les conditions de vie de tous les citoyens s’améliorent, en comptant sur la bonne marche des affaires. Les chantiers concernent les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, du numérique, de l’énergie, de l’eau, du tourisme, de la culture, des sports, du cadre de vie, de la santé, de la protection sociale, de l’éducation.
L’Etat prévoit de dépenser au total 2 027,754 milliards F Cfa en 2022 sur un budget total prévisionnel équilibré en ressources et en charges à la somme de 2 541,203 milliards F Cfa. Ces dépenses étaient chiffrées à 2 056,198 milliards F Cfa sur un budget total de 2 985,046 milliards F Cfa prévus dans la loi de finances rectificative pour la gestion 2021.
Infrastructures
Les dépenses d’investissement pour l’année 2022 sont chiffrées à 812,846 milliards F Cfa tandis que les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 1 099,058 milliards F Cfa. Elles tiennent compte de l’extension du programme national d’alimentation scolaire intégrée, du renforcement des moyens pour la riposte contre la Covid-19, du maintien et du renforcement des mesures de gratuité existantes, de la prise en charge des dépenses de l’Institut national de la Femme, détaille le ministre des Finances.
Au nombre des infrastructures économiques prévues, il cite l’amorce de la phase B du projet de réhabilitation et d’aménagement des voiries des villes (Asphaltage). Cette deuxième phase devrait permettre d’atteindre, entre autres objectifs, 181 km de voiries, 360 km de caniveau, 12 000 lampadaires et 22 000 arbres d’alignement, indique M. Wadagni.
L’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires comme Abomey, Bohicon, Natitingou, Parakou, Lokossa, Ouidah, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji, Allada, Dassa, Djougou, Kandi, Aplahoué et Pobè, est également au rang des priorités. Il en est de même des travaux de construction des marchés urbains modernisés. Pour rappel, le projet porte sur un ensemble de 16 marchés dont 8 marchés régionaux de Lokossa, Kandi, Covè, Savalou, Kétou, Lalo et Ouaké.
A cela, s’ajoutent la poursuite de la réalisation d’infrastructures d’accès à l’eau potable en milieux rural et urbain à un coût abordable et des actions en faveur de l’autonomisation énergétique telles que la construction de la centrale dual fuel à cycle combiné de 137,5 Mw à Maria-Gléta et d’autres centrales solaires ou à turbine à gaz dans d’autres localités. Le développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ne sera pas du reste.