Criet : Alexandre Hountondji, Joseph Tamègnon et consorts libérés 

Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

  Rubrique(s): Actualités |   Commentaires: Commentaires fermés sur Criet : Alexandre Hountondji, Joseph Tamègnon et consorts libérés 

Criet

  La Chambre des Libertés et de la Détention de la Cour de répression des infractions économiques et du Terrorisme (Criet) a mis en liberté provisoire ce mercredi, l’ancien ministre Alexandre Hountondji, l’ex-directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema), Joseph Tamègnon et les sieurs Ibrahim Tchassenti, Jean Bosco de Souza et Émile Koudjo incarcérés, le 8 avril dernier, dans le cadre des violences ayant émaillé dans certaines localités du Bénin la présidentielle du 11 avril dernier.
LIRE AUSSI:  Criet/ Affaire corruption au Port de Cotonou: Rodrigue Glèlè Kakaï, Jean-Baptiste Hounguè et Frédéric Béhanzin condamnés
Le mandat de dépôt des cinq prévenus a été levé. Ils sont libres depuis ce mercredi de leurs mouvements. Mais ils sont placés sous contrôle judiciaire et restent toujours poursuivis pour des infractions présumées de participation à des faits d’actes de terrorisme.
Les mis en cause étaient à nouveau devant la Criet, lundi 25 octobre dernier. Ils ont été fixés sur leur sort par la cour qui a entériné les réquisitions du ministère public lors de la première audience du 9 août dernier. La cour s’est déclarée incompétente et a renvoyé le dossier en instruction préparatoire. Comme l’a d’ailleurs requis le premier substitut du procureur spécial de la Criet, Reggans Hounguè. Selon ce dernier, les faits reprochés aux mis en cause sont de nature criminelle et non délictuelle. La cour a donné raison au parquet spécial de la Criet et a également rejeté la demande de mise en liberté provisoire formulée par  les accusés. C’est donc la décision de rejet de la demande de mise en liberté provisoire de la cour de céans qui a été attaquée devant la chambre des  Libertés et de la Détention de la Criet présidée par la magistrate Edibayo Dassoundo.  Celle-ci a infirmé ce mercredi le mandat de dépôt maintenu, lundi 25 octobre dernier, contre les intéressés par la cour de céans. Alexandre Hountondji et autres quittent donc la prison et retrouvent leurs familles.
Libres mais toujours poursuivis 
Au cours de l’audience du lundi 9 août dernier, l’ancien ministre et consorts ont clamé, tout au long du procès, leur innocence par rapport aux faits mis à leur charge. Ils se disent étrangers aux infractions qui leur sont reprochées, c’est-à-dire s’être mis en intelligence avec le sieur Elie Djénontin également incarcéré, pour commettre des actes de violence et de terrorisme lors des manifestations violentes qui se sont déroulées du 6 au 7 avril dernier dans le cadre d’un mouvement dit : « Cinq ans c’est cinq ans » pour aller contre toute prorogation du mandat présidentiel.  Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon avaient plaidé non coupables. Ils disent ne connaître ni d’Adam ni d’Eve Elie Djénontin. Toutefois, l’ancien ministre chargé des Relations avec les Institutions, sous le régime  de Boni Yayi, reconnait être membre du Groupe national de contact (Gnc), lequel a organisé à Cotonou un colloque sur les 31 ans d’anniversaire de la Conférence des forces vives de février 1990. A cette occasion, dit-il, il a été présenté une communication au cours de laquelle il a été dit « cinq ans c’est cinq ans ». Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’animation de la vie politique nationale qu’il mène depuis 50 ans, avait martelé Alexandre Hountondji. Les actions ne sont pas sorties de ce cadre, insiste-t-il, avant de mettre au défi quiconque lui prouverait le contraire et le confondrait de ce qu’il a posé un acte de terrorisme à la veille de l’élection présidentielle d’avril dernier. «Je ne me suis jamais battu avec quelqu’un dans ma vie pour être traité de terroriste », se défend aussi Joseph Tamègnon pour tenter de se disculper.
Mais déjà, cette remise en liberté provisoire est une bonne nouvelle pour les cinq mis en cause qui peuvent désormais comparaitre libres devant la commission d’instruction de la Criet dans le cadre de la poursuite de la procédure les concernant.
LIRE AUSSI:  Retrait de la force Takuba au Mali : Précisions sur les prochaines destinations