Défi de l’entrepreneuriat au Bénin: L’éveil des sensibilités à innover

Par Isidore Alexis GOZO (gozoalexis6@gmail.com),

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Réfléchir et échanger sur le défi de l’entrepreneuriat au Bénin. C’est l’objectif de la 17e édition du symposium annuel de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), tenue samedi 30 novembre dernier à Cotonou.

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Placée sous le thème, « Le défi de l’entrepreneuriat au Bénin», la 17e édition du symposium annuel de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) permet de mieux définir les fondamentaux de l’entrepreneuriat, de faire un état des lieux de l’entreprise au Bénin, et d’entrevoir les conditions d’une véritable culture d’entrepreneuriat.
Le directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a laissé entendre que toute entreprise requiert, voire exige une réflexion approfondie et une lucide évaluation. Le père Colbert
Goudjinou explique que pour réfléchir sur la question du défi de l’entrepreneuriat au Bénin, il lui vient à l’esprit, l’image de la vendeuse qui, pour gagner le pain quotidien, passe parfois plus de six heures dans les feux tricolores avant de finir par vendre quelque 30 sachets d’eau, ce qui correspond à un gain total de 750 F Cfa avec un profit de 250 F Cfa. Selon le directeur de l’Iajp, la vendeuse gagne un salaire pour lequel elle s’épuise pour de si nombreuses heures mais sans en acquérir en retour, la possibilité d’une autosuffisance, encore moins d’une épargne pour une possible reconversion dans d’autres secteurs. A l’en croire, ce tableau pratique un peu provocateur pose l’urgence de réfléchir sur la réalité de l’entrepreneuriat. « De la pensée sociale de l’église, nous gardons la réflexion toute réaliste selon laquelle l’église reconnait le rôle pertinent du profit comme indicateur du bon fonctionnement de l’entreprise. Quand une entreprise génère du profit, cela signifie que les facteurs productifs ont été dûment utilisés et les besoins humains correspondants convenablement satisfaits », a-t-il énuméré.
Le directeur de cabinet du ministre des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion de l’emploi indique qu’en tout homme se trouve le gène de la création, de l’innovation et d’invention qui attend un milieu propice à sa culture et à son développement. Bruno Anagonou note que l’esprit entrepreneurial est inné en l’homme mais l’écosystème entrepreneurial détermine son éclosion. Pour lui, l’entrepreneuriat se développe dans un contexte démocratique et dans un idéalisme économique réglementé.
Il précise que face aux défis de l’entrepreneuriat, le gouvernement a mis en place un programme d’action qui vise à définir un cadre propice à l’éclosion des talents de manière à relancer durablement le développement avec plusieurs initiatives pour la transformation structurelle de l’économie.
L’évêque de Porto-Novo et président de la Commission épiscopale justice et paix du Bénin affirme que la conscience citoyenne est basée sur une présence à soi et menace de rechercher des solutions appropriées aux problèmes qui se posent à l’homme dans sa quête d’une vie digne et décente. Monseigneur Aristide Gonsallo note que l’élément primordial aux fondements de l’entreprise, c’est l’homme vivant, présent à soi et conscient des dons et talents dont il est nanti. Il ajoute que pouvoir entreprendre, c’est maintenir l’éveil des sensibilités. Le prélat ajoute qu’entreprendre engage l’homme à ne pas rester indifférent devant des situations qui exigent son implication.

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