La défaillance des enseignants des universités publiques et privées, le harcèlement et l’injustice envers certains étudiants et autres maux déplorés sur les campus universitaires trouvent un remède adéquat. Les membres de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur ont été nommés en Conseil des ministres, ce mercredi 25 janvier, conformément à la législation en vigueur.
C’est le professeur Epiphane Sohouénou, fort de la quarantaine d’années qu’il passe dans le milieu universitaire en tant qu’enseignant et de la probité qui lui est reconnue par nombre de ses collègues qui a la charge de conduire la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur. A ses côtés, il y aura des personnalités de renom comme Cyrille Gougbédji, le professeur Norbert Hounkonnou, l’enseignante-chercheure Rose Fiamohè, l’expert-consultant Jules Dégila, le gynécologue-obstétricien René Xavier Perrin et l’universitaire Kpé Fo-Koku Kpogo. Ces sept membres dont la structure est placée sous la tutelle du Conseil national de l’Education deviennent comme les gardiens de la morale et du respect des normes dans les hauts lieux du savoir sur toute l’étendue du territoire national. Cette structure est mise en place à la présidence de la République pour veiller au respect de la déontologie et l’éthique dans l’exercice de la profession d’enseignant du Supérieur. Selon le décret n°2022-149 du 2 mars 2022 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Organe national de contrôle et d’éthique dans l’Enseignement supérieur, cette structure qui constitue une des actions prévues par le Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026 pour la poursuite de la restructuration du système éducatif béninois, assure l’évaluation de la qualité des enseignements, contribue à l’évaluation des activités pédagogiques et scientifiques à tous les niveaux et veille à l’actualisation des curricula de formation, des techniques et méthodes d’enseignement et de formation par des missions d’expertise.
Les prérogatives du nouvel organe s’étendent à la gouvernance administrative du personnel enseignant. En effet, il supervise la conception, la gestion et le contrôle du Fichier national des aspirants à l’Enseignement supérieur.
Des modèles reconnus
Les membres désignés pour siéger au sein de la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur ont été choisis par différentes institutions.
Installés, ils travailleront selon l’article 9 du décret sous la coordination de la personnalité désignée par le président de la République. Celle-ci portera désormais le titre de délégué général et aura à sa disposition un secrétariat administratif qui est chargé du traitement des courriers, de la gestion des matériels et des stocks de fournitures de l’organe. « Le secrétaire administratif est nommé par arrêté du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, parmi les agents de la catégorie A3 au moins et ayant au moins cinq années d’expérience professionnelle, ou de niveau équivalent s’il est désigné en dehors de la Fonction publique», précise le même décret.
Dans son fonctionnement, l’organe effectue un contrôle pédagogique trimestriel de chaque enseignant et transmet simultanément le rapport au ministre chargé de l’Enseignement supérieur et au Conseil national de l’Education.