Destinées au maintien des enfants dans le système éducatif en vue d’une amélioration des rendements scolaires, les cantines de l’école primaire publique de Kpètou, un quartier de Comè, dans le département du Mono, sont devenues la cible de personnes sans foi ni loi. Les vivres destinés aux apprenants font souvent l’objet de cambriolage et les échos de ces vilains actes sont remontés au gouvernement qui a dépêché une délégation sur le terrain.
Saluant cette attention de l’Exécutif en cette veille d’une nouvelle année scolaire, la représentante du Programme alimentaire mondial (Pam) confirme le caractère alarmant de la situation relative aux cantines à Kpètou. Ella Ahouandjinou explique : « après compilation de toutes les écoles du Bénin où il y a eu effectivement des vols, des cambriolages de vivres, j’ai remarqué que le cas de Kpètou est très spécial ». « Les quantités de vivres volées sont les plus énormes », fulmine Ella Ahouandjinou, la représentante du Pam avant de se réjouir de la prompte réaction du gouvernement. « Le Pam félicite le gouvernement de n’être pas resté insensible à ce rapport que nous lui avions adressé », déclare-t-elle. L’Agence du Système des Nations Unies, Pam, est le bras exécutant, au Bénin, de la politique gouvernementale de relance des cantines scolaires.
A la tête de la délégation représentant le gouvernement, Elysée Bossou, directeur de l’Alimentation scolaire, sensibilise la population et la police républicaine à redoubler de vigilance autour des cantines en mettant hors d’état de nuire les malfrats. « Nous savons que vous n’êtes pas acteurs des cambriolages. Mais il vous revient de laver votre honneur en vous engageant réellement à surveiller les cantines pour encourager leur maintien », lance le directeur de l’Alimentation scolaire à l’endroit des populations de Kpétou. Pour Elysée Bossou, avoir des cantines scolaires est un privilège que les populations de Kpètou ne doivent pas perdre de vue. « Pour tout le pays, c’est en tout cinq écoles sur 10 qui sont dotées de cantines scolaires et vous faites partie des cinq », a-t-il tenu à rappeler. A son tour, le chef du quartier de Kpétou, Alphonse Cadja rassure de la collaboration des populations. « Tout ce qui est dit sera pris en compte », a-t-il répliqué.