L’Ong Alcrer évalue les acquis du projet de renforcement des Organisations de la société civile (Osc) pour la détection et la dénonciation de la corruption (2D corruption). Un atelier de capitalisation a été organisé dans ce cadre, vendredi 26 mars dernier, à Cotonou.
L’Ong Alcrer se livre à un exercice de reddition de comptes dans le cadre du projet de renforcement des Organisations de la société civile (Osc) pour la détection et la dénonciation de la corruption (2D corruption). Après vingt-quatre mois d’activités, l’heure est au bilan. C’est ce qui justifie le présent atelier de capitalisation.
Il s’agit, selon Martin Vihoutou Assogba, président de l’Ong Alcrer, de « passer en revue les diverses interventions du projet, de discuter des succès obtenus, des bonnes pratiques enregistrées et de tirer les leçons de la dénonciation des actes de corruption ainsi que des infractions connexes ».
A l’heure du bilan, les acquis sont importants. La liste qu’il présente n’est pas exhaustive: « La réalisation d’une étude de référence et l’élaboration du document de position de la société civile qui permet d’amender convenablement la loi N°2011-20 et par-delà, l’ensemble du cadre juridique de la lutte contre la corruption », « la formation de plus de deux cents acteurs de la société civile et des médias avec la mise sur le marché d’un outil de formation continue sous la forme d’un manuel intitulé ‘’Mieux connaître la corruption pour mieux la combattre’’», « les investigations menées sur une dizaine de cas présumés de corruption dénoncés à la justice et à l’administration publique et dont certains ont abouti à des poursuites formelles ».
Tous ces efforts permettent au Bénin d’enregistrer des progrès indéniables dans la lutte contre la corruption. « Ces acquis viennent consolider l’engagement des pouvoirs publics qui, depuis quelque temps, ont renforcé le système répressif de la corruption à travers des réformes législatives, la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dont Alcrer est un partenaire indéfectible dans le cadre des poursuites tous azimuts pour des malversations et autres scandales financiers », assure Martin Assogba.
La veille doit se poursuivre.
« Nous devons rester vigilants et veiller constamment à ne pas perdre le sens de l’effort. La lutte contre la corruption est une veille permanente. L’engagement de l’Ong Alcrer restera sans faille dans ce combat nécessaire pour le développement national », promet-il.
Le projet 2D corruption est initié par l’Ong Alcrer et mis en œuvre en association avec le Fonac avec le soutien technique et financier du programme du renforcement et participation citoyenne de la société civile (RePaSOC), de l’Union Européenne.