Développement agricole: Une initiative pour renforcer la souveraineté semencière paysanne

Par Anselme Pascal AGUEHOUNDE,

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«Toute nation qui devient autosuffisante par le développement de l’agriculture peut marcher avec confiance vers son futur». Cette conviction est l’essence du projet Sewoh (Un monde sans faim) qui œuvre pour la sécurité alimentaire paysanne. Pour mieux expliquer le contenu de ce projet, les parties prenantes ont animé une conférence de presse, vendredi 27 décembre dernier au siège du centre Cévaste (Fondation nouvelle création).

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Renforcer la souveraineté semencière des communautés à travers la promotion de la diversité des semences paysannes pour une sécurité alimentaire durable en Afrique, c’est le but du projet Sewoh (Un monde sans faim). Initié par le Réseau africain pour la Biodiversité, ce projet est mis en œuvre au Bénin sous la coordination du centre Cévaste, un espace agroécologique créé et géré par la famille Jah. Le projet Sewoh est soutenu par plusieurs organisations dont Nature tropicale, la Fédération des agro écologiques du Bénin (Faeb), Jinukun… «En effet, le Réseau africain pour la Biodiversité entend travailler pour bâtir une Afrique nouvelle, une Afrique qui croit en ses ressources à travers la biodiversité; un réseau qui tient compte de la richesse culturelle, humaine, naturelle et spirituelle de l’Afrique. Nous ne pouvons pas prospérer sans préserver notre héritage commun qu’est la terre», a indiqué le vice-président du réseau, Appolinaire Hossou Lio. A en croire le chef Projet Oluwafèmi Kochoni, Sewoh est mis en œuvre dans quatre pays que sont l’Éthiopie, le Kenya, le Ghana et le Bénin. Trois objectifs spécifiques ont été fixés. «Le premier objectif, c’est améliorer les variétés semencières à travers la conservation des semences en voie de disparition et la restitution des semences disparues… Le deuxième objectif, c’est la documentation systématique des savoirs et pratiques et le troisième objectif, c’est le renforcement des plaidoyers communautaires pour la sensibilisation à la biodiversité», a laissé entendre le chef projet Oluwafèmi Kochoni. A noter qu’à l’étape actuelle de la mise en œuvre du projet, 47 semences en voie de disparition ont été retrouvées et 32 variétés ont déjà été réintroduites. L’année 2020 sera essentiellement consacrée à la mise en place des banques de semences.
Pour les producteurs, c’est une initiative salvatrice. «Aujourd’hui, nous retrouvons des variétés que nos aïeux et ancêtres cultivaient. Il faut que l’Etat soutienne ce projet pour la conservation des semences propres et pour la restitution des semences disparues», a soutenu l’un d’eux. L’heure est désormais à la sensibilisation pour une agriculture responsable tournée vers la valorisation des ressources endogènes.

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