Editorial: Divergence ou discordance ?

Par Paul AMOUSSOU,

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Léditorial de Paul Amoussou

L’enfer, c’est les autres. Aussi, personne ne s’est-il étonné, lorsque le parti Les Démocrates a joué ce dimanche à l’Assemblée nationale son ‘’Prélude en mi mineur’’. Loin du classique de Bach, la déclaration de constitution du groupe parlementaire du parti de l’opposition a donné le ton de la partition que ces élus entendent jouer durant la mandature entamée hier.
Au palais des Gouverneurs, antre des incertitudes et faux-semblants, une certitude reste pour l’instant que l’opposition n’entend pas jouer le ‘’Magnificat en mi bémol majeur’’ de Bach à l’endroit du gouvernement, ni les ‘’Noces de Figaro’’ de Mozart d’ailleurs.
Il va être plutôt question de ‘’Je t’aime, moi non plus’’. Chose entendue dans toute démocratie, à l’instar de celle béninoise, et attendue de toute opposition.
Mais, est-on, au nom de ce principe qui consacre la différence de tonalité, le son de cloche alternatif, tenu de jouer un concerto pour la discorde à tout prix ? Son de cloche divergent ou discordant ? Là est toute la différence d’approche.
Dans un pays en construction comme le nôtre, où tout est impératif, il est tout aussi impératif de faire économie de certains procédés, soient-ils consacrés et séculaires, y compris de discours qui, en définitive, participent plus à la déconstruction qu’à la dynamique nécessaire pour aller de l’avant. Le recadrage de la grève, au bonheur du système éducatif moins grippé et du secteur de la santé moins périlleux pour les patients, en est un exemple parfait. En parler, dans notre contexte, comme un indicateur d’embrigadement des libertés, est une vue de l’esprit trop facile. Ce qui doit compter, c’est l’intérêt non des individus mais celui collectif. Seul le Bénin est éternel, dira l’autre.
Accentuer les clivages par pure forme est un piège et surtout un raccourci facile que l’opposition actuelle doit éviter, aussi radicale se veut-elle ! Car, qu’on ne s’y trompe pas, une remise en cause systématique et radicale des initiatives du gouvernement n’est pas pour autant synonyme d’efficacité pour elle non plus. D’elle, on attend des propositions alternatives crédibles, et non pas de passer le clair du temps à peindre en noir les acquis du régime en place y compris ce qu’il n’est pas utile de peindre en une telle couleur. Approche constructive, de nature à faire progresser le pays. Toute autre posture ne peut être que politicienne et assimilée à une forfaiture aux dépens du peuple dont certains acteurs politiques se vantent pourtant d’être les porte-étendards, mieux que d’autres dans leur entendement…

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L’enfer, c’est les autres. Aussi, personne ne s’est-il étonné, lorsque le parti Les Démocrates a joué ce dimanche à l’Assemblée nationale son ‘’Prélude en mi mineur’’. Loin du classique de Bach, la déclaration de constitution du groupe parlementaire du parti de l’opposition a donné le ton de la partition que ces élus entendent jouer durant la mandature entamée hier.
Au palais des Gouverneurs, antre des incertitudes et faux-semblants, une certitude reste pour l’instant que l’opposition n’entend pas jouer le ‘’Magnificat en mi bémol majeur’’ de Bach à l’endroit du gouvernement, ni les ‘’Noces de Figaro’’ de Mozart d’ailleurs.
Il va être plutôt question de ‘’Je t’aime, moi non plus’’. Chose entendue dans toute démocratie, à l’instar de celle béninoise, et attendue de toute opposition.
Mais, est-on, au nom de ce principe qui consacre la différence de tonalité, le son de cloche alternatif, tenu de jouer un concerto pour la discorde à tout prix ? Son de cloche divergent ou discordant ? Là est toute la différence d’approche.
Dans un pays en construction comme le nôtre, où tout est impératif, il est tout aussi impératif de faire économie de certains procédés, soient-ils consacrés et séculaires, y compris de discours qui, en définitive, participent plus à la déconstruction qu’à la dynamique nécessaire pour aller de l’avant. Le recadrage de la grève, au bonheur du système éducatif moins grippé et du secteur de la santé moins périlleux pour les patients, en est un exemple parfait. En parler, dans notre contexte, comme un indicateur d’embrigadement des libertés, est une vue de l’esprit trop facile. Ce qui doit compter, c’est l’intérêt non des individus mais celui collectif. Seul le Bénin est éternel, dira l’autre.
Accentuer les clivages par pure forme est un piège et surtout un raccourci facile que l’opposition actuelle doit éviter, aussi radicale se veut-elle ! Car, qu’on ne s’y trompe pas, une remise en cause systématique et radicale des initiatives du gouvernement n’est pas pour autant synonyme d’efficacité pour elle non plus. D’elle, on attend des propositions alternatives crédibles, et non pas de passer le clair du temps à peindre en noir les acquis du régime en place y compris ce qu’il n’est pas utile de peindre en une telle couleur. Approche constructive, de nature à faire progresser le pays. Toute autre posture ne peut être que politicienne et assimilée à une forfaiture aux dépens du peuple dont certains acteurs politiques se vantent pourtant d’être les porte-étendards, mieux que d’autres dans leur entendement…

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