Auteur du livre « Patrice Talon président, un déconfinement de l’homme en toute transgression » paru aux éditions L’Harmattan, Edouard Loko est l’invité du Club des médias, Café médias plus, du vendredi 21 janvier dernier. Face aux journalistes, le chargé de mission du chef de l’Etat Patrice Talon est revenu, entre autres, sur les coulisses de son livre, les premiers meetings du candidat Patrice Talon en 2016, les moments forts voire palpitants de la précampagne électorale jusqu’aux prémices de sa candidature pour le 11 avril 2021. Une élection que le président-candidat remportera sans doute, selon lui.
Le président de la République, Patrice Talon, le plus grand favori des candidats à la présidentielle du 11 avril, sera réélu au soir de l’élection pour son second mandat. C’est du moins ce que pense Edouard Loko, auteur du livre « Patrice Talon président, un déconfinement de l’homme en toute transgression ».
Il s’est prononcé, vendredi dernier, lors de la causerie-débat organisée par Café médias plus. Pour soutenir une telle position, le chargé de mission du chef de l’Etat affirme que le contexte politique n’est plus radicalement le même qu’en 2016 et que les acteurs politiques ont changé totalement.
Ainsi, pour lui, il est clair que le président Patrice Talon a de fortes chances d’être réélu en avril 2021, et cela ne fait l’ombre d’aucun doute dans la tête des Béninois que le président a pu rencontrer lors de sa tournée de reddition de comptes dans les 77 communes du pays. «Aujourd’hui, sauf quelques rêveurs, quel est le Béninois sérieux qui s’imagine que Talon sera battu en avril 2021 ?
Il n’y a personne de sérieux dans le pays qui pense ça », affirme Edouard Loko. « Dans la tête des Béninois (rencontrés dans les communes), poursuit-il plus loin, c’est normal que Patrice Talon fasse son second mandat. C’est certains intellectuels qui trouvent qu’il y a un problème. Sinon pour les populations, c’est normal qu’il fasse son dernier mandat. C’est installé dans leurs têtes, dans la tête du Béninois moyen. Donc, ce sera plus facile… ».
Au sein de la classe politique se réclamant de l’opposition, plusieurs acteurs ont affirmé que le président de la République était en campagne électorale précoce dans les communes et pis, qu’il a utilisé les moyens de l’Etat à cette fin. Mais Edouard Loko ne pense pas que ce soit le cas. Pour lui, ces allégations sont totalement fausses. Au-delà, il affirme qu’un président-candidat à sa propre succession a toujours un avantage sur les autres candidats en lice, et cela se passe dans tous les pays du monde. Il donne l’exemple des Etats-Unis, la démocratie la plus aboutie, où l’ex-président Donald Trump et plusieurs de ses prédécesseurs ont utilisé, en partie, les moyens de l’Etat lors de leurs campagnes électorales pour un second mandat. « Il y a une prime au sortant, il est le sortant donc, il a un avantage certain par rapport aux autres (…), ne serait-ce que la protection de la garde républicaine et quelques infrastructures de l’Etat.
C’est vrai qu’au Bénin, nous avons la chance ou la malchance que Talon ne voyage que dans son propre véhicule quand il veut sortir de Cotonou. Il ne les loue pas du tout comme quelqu’un l’a écrit… C’est le véhicule avec lequel nous avons fait campagne en 2016 qu’il a utilisé pour sa tournée dans les communes… C’est dans ça il se sent à l’aise… », explique Edouard Loko. Il ajoutera par la suite que le président-candidat, partout ailleurs, bénéficie, en partie, des moyens de l’Etat du moment où il n’a pas cessé d’être président de son pays lors de la campagne électorale. Mieux, en tant que président-candidat Patrice Talon a plus de connections sur le terrain : les rois, les sages, des leaders locaux et autres grands électeurs. « Rien que ces petits avantages » font de lui le candidat qui pèse plus lourd dans la balance », à en croire le chargé de mission de Patrice Talon.