Education: 1re conférence internationale sur l’accès durant des crises

Par Catherine Fiankan-Bokonga,

  Rubrique(s): International |   Commentaires: Commentaires fermés sur Education: 1re conférence internationale sur l’accès durant des crises

Togo L’opposition se mobilise en vue des élections législatives Des centaines de partisans de l’Anc, le parti de l'Alliance nationale pour le changement au Togo, se sont réunis dimanche, à Agoè-Nyivé, au nord de la capitale. Africanews Le président national du parti a mobilisé ses militants pour les élections législatives et régionales prévues cette année. Aucune date n'a encore été annoncée pour la tenue de ces élections, mais elles se tiendront cette année, avait affirmé le président togolais Faure Gnassingbé le 31 décembre. "Je me réjouis, car le pouvoir en place nous a plusieurs fois empêchés de nous rassembler. Nous devons nous réveiller, car ce pays est mal gouverné", a critiqué Kuévi Ayélé. Les rassemblements de l'opposition sont rares, ses manifestations étant souvent interdites depuis mars 2020, après la découverte du premier cas de Covid-19 dans le pays. "Je suis satisfait, car c'est un meeting de mobilisation pour les prochaines élections. Nous avons surtout invité nos militants à s'inscrire sur les listes électorales, pendant la période de recensement", a déclaré Jean Pierre Fabre, président de l'Ancet maire de la Commune Golfe 4, l'une des 13 communes de Lomé. Les principaux partis de l'opposition avaient boycotté les élections législatives de décembre 2018, dénonçant des "irrégularités" dans leur préparation. Par ailleurs, M. Fabre a fortement dénoncé les irrégularités dans la gestion du fonds destiné à combattre l'épidémie de coronavirus au Togo, relevées dans un rapport de la Cour des comptes. "Le mal absolu de notre pays, c'est l'impunité. Il faut que les Togolais luttent pour y mettre fin, sinon il n'y aura jamais de changement au Togo. Il y a beaucoup de problèmes dans ce rapport de la Cour des comptes, car nous sommes dans un pays où la commande publique obéit à des règles", a-t-il ajouté. Jeudi, le gouvernement a rejeté les allégations de malversations, affirmant que les dépenses sont "conformes, régulières et sincères". Pour l'exécutif, la Cour "n'a pas établi de rapport de malversations ou de fraudes" n L’inaction de la force de l’Eac face au M23 à Goma Les étudiants dénoncent La situation sécuritaire dans l’Est de la Rdc ne laisse personne indifférent. Moins encore le manque de réaction de la force de l’Eac qui met hors d’état plus d’un Congolais. Afrik.com Après les politiciens de tous bords, c’est au tour des étudiants des différentes institutions universitaires de Goma de donner de la voix, quant à la présence de la force de l’Eacdans l’Est de la Rdc. Ceci, à travers une marche pour protester contre le manque de réaction de la force face à l’avancée du M23. Sans incident, les marcheurs ont réussi à remettre leur mémorandum au porte-parole du gouverneur militaire du NordKivu. Le lieutenant-colonel Njike Kaiko est chargé de remettre ce mémorandum au gouverneur. Si cette marche des étudiants a été pacifique, tel ne fut pas le cas d’autres manifestations organisées pour la même cause, il y a une semaine, jour pour jour. Lundi dernier, en effet, ce sont des manifestants en furie qui se sont jetés dans les rues de Goma. Dans l’intention de paralyser toutes les activités dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Rues barricadées, pierres jetées sur les voies pour obstruer la circulation, scène de pillage. Les manifestants n’avaient qu’un seul leitmotiv : le départ de la force de l’Eac. Condamnation des actes de violence Si les autorités congolaises ont déclaré avoir compris le bien-fondé de la revendication des manifestants, ils n’ont pas manqué de condamner les actes de vandalisme. « Ces actes ne feront que faire sombrer la province dans l’asphyxie économique. Les barricades des rues et grandes artères de la ville vont empêcher les services de défense et de sécurité de sécuriser la ville qui est la cible des rebelles du M23/Rdf. (…) J’en appelle au calme et à la retenue. Les revendications des mouvements citoyens ont été entendues et transmises à qui de droit », avait déclaré le gouverneur militaire de Goma, dans un communiqué. « Elle (la frustration de la population, ndlr) est compréhensible (…), mais une autre chose, c’est que revendiquer dans la violence avec des actes de pillages, etc., n’est pas tolérable », avait déclaré, pour sa part, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais. Le départ annoncé du M23 Les étudiants ont dû tirer leçon de cela pour organiser leur action pacifique, ce lundi. Aux dernières nouvelles, les lignes semblent bouger. La force de l’Eac veut organiser un retrait en trois temps du M23 de la Rdc. Du 28 février au 10 mars, ils vont libérer Kibumba et Rumangabo ainsi que les localités dont ils ont récemment pris le contrôle sur l’axe Sake-Butembo ; du 13 au 20 mars, ce sont les zones centrales du Nord-Kivu et les zones situées autour du parc des Virunga qui vont connaître le retrait. Enfin, du 23 au 30 mars, le M23 devra quitter Rutshuru, Kiwanja et Bunagana n Ph : DR La conférence internationale de Genève vise à mobiliser des fonds auprès de donateurs, de fondations et de particuliers fortunés aux fins de la mise en œuvre du plan stratégique quadriennal d’Ecw

Co-organisée par la Suisse et « Education Cannot Wait », fonds mondial des Nations Unies pour l’éducation dans les situations d’urgence, la première conférence internationale pour recueillir des fonds au profit de pays touchés par ces contextes se tiendra en fin de semaine à Genève. En étroite collaboration avec les gouvernements allemand, colombien, nigérien, norvégien et sud-soudanais, l’événement vise à mobiliser les ressources indispensables pour offrir une éducation de qualité à 20 millions d’enfants et d’adolescents confrontés à des crises humanitaires parmi les plus dévastatrices au monde. La veille de l’événement, la coopération suisse organise le Forum de la coopération internationale aussi consacré à l’éducation. A l’heure actuelle, plus de 200 millions d’enfants n’ont pas accès à l’éducation en raison de conflits, du changement climatique et d’autres crises.

LIRE AUSSI:  Nigeria: Sa mort annoncée, Aliko Dangote dément

Les 16 et 17 février à Genève, en Suisse, des dirigeants venus du monde entier se réuniront à l’occasion de la Conférence de haut niveau sur le financement d’ « Education Cannot Wait » (Ecw) dans le cadre de leur engagement à garantir une éducation de qualité à tous les enfants, partout dans le monde.
Une formation de base et une formation continue de qualité sont déterminantes pour le développement durable. Aux quatre coins de la planète, les systèmes éducatifs doivent surmonter des défis importants. Avant la pandémie déjà, six enfants sur dix n’avaient pas le niveau de base en lecture et en calcul, et le Covid-19 a aggravé la situation. Plusieurs écoles ont fermé ; les enfants n’ont pas pu poursuivre leur apprentissage et de nombreux jeunes ont dû interrompre leur formation.
Education Cannot Wait (Ecw), est créé en 2016, pour souligner le fait qu’en cas de conflit, de catastrophe naturelle, de changement climatique ou de toute autre situation exceptionnelle, l’éducation ne peut attendre des temps meilleurs. Dans le monde, 222 millions d’enfants et d’adolescents touchés par des crises prolongées ont urgemment besoin d’un appui à l’éducation. Selon Ecw, parmi eux, plus de 78 millions ne sont absolument pas scolarisés.
Yasmine Sherif, directrice du fonds, déclare que le moment est venu « de défendre les enfants et les jeunes les plus vulnérables du monde et de tenir notre promesse en garantissant une éducation de qualité pour tous d’ici à 2030, comme le prévoient les objectifs de développement durable. »
La conférence internationale de Genève vise à mobiliser des fonds auprès de donateurs, de fondations et de particuliers fortunés aux fins de la mise en œuvre du plan stratégique quadriennal d’Ecw, qui mobili-sera 1,5 milliard de dollars de ressources supplémentaires pour offrir une éducation de qualité à 20 millions d’enfants et d’adolescents confrontés à des crises humanitaires parmi les plus dévastatrices au monde. Elle sera diffusée en direct et accessible au public à distance.
Le 16 février, les dirigeants annonceront l’octroi de nouvelles contributions finan-cières substantielles à Ecw. Un gros plan sera aussi fait sur l’Afghanistan, ce qui sera l’occasion d’effectuer un important plaidoyer en faveur d’un pays où près de 10 millions de filles et de garçons dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Les premiers à s’exprimer seront Gordon Brown, Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale et Président du Groupe directeur de haut niveau d’Ecw ; Ignazio Cassis, Conseiller fédéral de la Confédération suisse, en charge des Affaires étrangères ; Svenja Schulze, ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement de l’Allemagne; Ibrahim Natatou, ministre de l’Éducation nationale du Niger; Anne Beathe Tvinnereim, ministre du Développement international de Norvège ; Awut Deng Acuil, ministre de l’Enseignement général et de l’Instruction du Soudan du Sud; et Alejandro Gaviria, ministre de l’Éducation nationale de Colombie.
Durant la journée du 17 février se tiendra une série de tables rondes axées sur le partage d’idées et d’expériences visant à transformer la prestation de services d’éducation en situation d’urgence dans le monde entier.
Le fonds des Nations Unies « Education Cannot Wait » a déjà apporté une aide éducative globale à près de 7 millions d’enfants et d’adolescents. Il finance par exemple la mise à niveau des espaces d’apprentissage, l’achat de fournitures scolaires de qualité, la formation et le soutien financier des enseignants, la prestation de services de santé mentale et d’alimentation scolaire ainsi que des solutions holistiques centrées sur l’enfant. À ce jour, Ecw a mobilisé plus de 1,1 milliard de dollars provenant de pays donateurs, du secteur privé et de fondations philanthropiques.
La Suisse défend le droit à l’éducation depuis de nombreuses années. Tant l’éducation de base que le développement des compétences professionnelles sont des pierres angulaires de la coopération internationale de la Suisse. A ce titre, le Forum de la coopération internationale Suisse (15 février) sera consacré à l’éducation, Education4Future. Il rassemblera des voix et des perspectives diverses par l’intermédiaire de représentants de la politique, de la recherche, de la jeune génération, des secteurs privé et financier, des Ong et de la société civile. Le format hybride de l’événement avec des sessions de travail alliant pratique et théorie ainsi que la plateforme interactive permettra à toutes les parties intéressées de participer activement aux discussions (consulter le site : https://icforum.swiss/). Dans le cadre de « Youth for Solutions », la deuxième journée (16 février) sera consacrée aux jeunes, à leurs idées et approches.

LIRE AUSSI:  Education: Protection réclamée