Enseignement et formation techniques et professionnels: Le gouvernement recourt aux partenariats

Par Anselme Pascal AGUEHOUNDE,

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Comme annoncé, la Table ronde de recherche de partenariats pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (Eftp) s’est tenue ce jeudi 27 février. Les travaux ont été ouverts par Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État en charge du Plan et du Développement.

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Devant un parterre de potentiels partenaires présents à la Table ronde, le gouvernement a exposé hier sa stratégie nationale pour l’essor de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (Eftp) au Bénin. Une stratégie qui repose sur divers axes à savoir : le renforcement de l’accès à la formation, la professionnalisation de la formation, le renforcement des équipements et infrastructures…Cette Table ronde vise la recherche de partenariats pour la mise en œuvre de ladite stratégie. « Le choix du gouvernement d’investir dans la jeunesse et l’enseignement technique et professionnel est la preuve de son engagement à renforcer le capital humain, gage de développement économique », a reconnu Dr Claudes Kamenga, représentant de l’Unicef, chef de file des partenaires intervenant dans le secteur de l’éducation. Au nom de tous les partenaires techniques et financiers, il a félicité le gouvernement pour la conduite de la réforme de l’enseignement secondaire technique et professionnel avec engagement et détermination. Il a également réaffirmé la disponibilité des partenaires à accompagner le gouvernement. Pour Noël Gbaguidi, président du Conseil national de l’Education, la qualité des ressources humaines du Bénin est une priorité dont l’incidence sur le développement n’est plus à démontrer. La mise en œuvre de la stratégie nationale, poursuit-il, permettra de mettre à disposition une main-d’œuvre qualifiée pour l’exécution des grands projets engagés par le gouvernement depuis 2016. Elle permettra de changer de paradigme, notamment d’inverser la tendance à la minimisation des métiers techniques.
Avant d’ouvrir les travaux, le ministre d’État a peint la situation de chômage et de sous-qualification que vit la jeunesse béninoise. Il a exprimé la volonté du gouvernement de rompre avec ces réalités pour donner plus de chance à cette jeunesse. La stratégie nationale de l’Eftp se veut une réponse à cette ambition. En présence de ses homologues dont le ministre de l’Enseignement secondaire et technique de la Formation professionnelle, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a évoqué les possibilités de partenariats qui découlent de la mise en œuvre de cette stratégie. Les partenaires pourront alors s’inscrire suivant leurs qualités et leurs domaines de compétence, que ce soit dans l’agriculture, le tourisme, le numérique, les Btp, l’eau et l’assainissement, la facilitation pour l’insertion professionnelle des formés, la professionnalisation des formateurs. « Je suis convaincu que la présente table ronde permettra de relever le défi du renforcement du capital humain », a-t-il conclu.

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L’adéquation de la formation à l’emploi : une nécessité !

Malgré sa bonne position dans la sous-région, le Bénin reste un pays à indice de développement humain faible. C’est ce qu’a relevé le ministre d’Etat face aux partenaires. Il rappelle que le taux de chômage est de 40 % au niveau de la jeunesse. «Des milliers de diplômés sortent chaque année de nos universités pour grossir le nombre des chômeurs. Et pour les parents, c’est une douleur de voir leurs enfants, avec des diplômes, croupir à la maison. Combien ne sont-ils pas ces jeunes qui regrettent leur formation universitaire ? Combien ne sont-ils pas ces jeunes qui auraient choisi une formation technique si tout était à reprendre. Une adéquation entre la formation et l’emploi est désormais de notoriété publique », a-t-il affirmé. C’est pour offrir une réponse adéquate à l’employabilité et à la recherche de qualification professionnelle pertinente que le chef de l’État met un accent particulier sur le développement du capital humain sain, compétent et compétitif. « La table ronde de ce jour consacre l’ambition du chef de l’État à mettre le système béninois au rythme de nos ambitions… », a ajouté le ministre d’État. Ce défi, les partenaires sont prêts à le relever avec le gouvernement. Déjà, le représentant de l’Unicef, dans son adresse aux représentants du gouvernement, a formulé des recommandations pour l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale : « S’assurer de la coordination et du pilotage de l’ensemble des actions et pour plus d’efficacité, créer un dispositif encourageant les jeunes à s’intéresser aux métiers techniques, garantir que les compétences développées répondent aux besoins de l’emploi, mobiliser des ressources financières nécessaires et les partenaires pour une formation de qualité », a suggéré Dr Claudes Kamenga.