Exportation de la musique béninoise : en quête d’approche moderne pour le Têkê et le Tipenti

Par Josué F. MEHOUENOU,

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Le Bénin peut faire parler de lui à l’international avec des rythmes comme le Têkê et le Tipenti. Mais avant, il faut leur modernisation, une touche professionnelle qui rende ces deux rythmes du septentrion vendables au-delà des frontières béninoises. Les recherches pour y arriver ont été lancées, il y a quelques jours, à Parakou par la Direction des arts et du livre.

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Un comité de cinq experts et techniciens pour étudier les possibilités de moderniser le Têkê et le Tipenti pour en faire des rythmes vendables à l’international. Ce genre de laboratoire a été mis en place par la Direction des arts et du livre (Dal) il y a quelques jours à Parakou. Le cahier des charges de ce comité technique composé de fins connaisseurs de la musique est de travailler sur tous les maillons qui pourront faire du Têkê et du Tipenti, un package artistique vendable au-delà des frontières du Bénin. Depuis peu, pour s’arrimer aux ambitions du gouvernement, le ministère en charge de la Culture multiplie les initiatives à même de donner un coup de pouce à l’envol touristique du pays à partir de la culture. Les réflexions se multiplient à cet effet, avec la particularité de rencontrer les acteurs, sortir des éternelles propositions pour passer à la phase des actions.
« Le Carrefour des arts », nouvelle initiative itinérante du ministère pour aller au contact des artistes, promoteurs et acteurs culturels s’y prête bien. Il est ici question « de faire en sorte que les musiques du terroir puissent avoir l’opportunité de franchir un palier pour être exploitées à l’international », explique Florent Couao-Zotti, conseiller technique du ministre. « C’est une nouvelle ère pour nos rythmes traditionnels à travers les travaux de ce comité de cinq experts pour étudier techniquement les apports », soutient-il. Conduite par le directeur des arts et du livre, Blaise Tchétchao, cette rencontre qui a vu passer trois éditions se poursuivra en 2022 à la grande satisfaction du monde culturel. Elle a été pensée pour « recueillir des proposions concrètes ». Le Carrefour des arts est une tribune d’échanges francs, constructeurs et fructueux sur des questions de développement des industries culturelles et créatives, ajoute-t-il.
« Approche moderne des rythmes traditionnels : cas du Têkê et du Tipenti ». C’est le thème de la réflexion qui avait mobilisé dans ce cadre à Parakou acteurs culturels, artistes, producteurs, promo-teurs et journalistes culturels et plusieurs autres personnalités du secteur de la culture. Une aubaine que salue Garou N’douro Bagoudou, directeur départemental des Arts et de la Culture du Borgou-Alibori. C’est un chantier qui mérite d’être exploré par les maisons de production, les studios d’enregistrement, les artistes managers, promoteurs, disc-jockeys…

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