Azoli est une opportunité pour les personnes peu ou pas instruites d’apprendre un métier mais aussi pour les opérateurs économiques qui peuvent disposer d’une main-d’œuvre efficace pour booster leur productivité. Dans le cadre de la vulgarisation de ce dispositif, l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) a échangé, vendredi 28 octobre dernier, avec les chefs d’entreprise de l’Ouémé.
« Je viens vous porter ce jour la bonne nouvelle : le message du dispositif Azoli que nous avons mis en place et qui est une opportunité pour vos entreprises. C’est une initiative du gouvernement dont vous pouvez profiter pour améliorer votre productivité », a déclaré Urbain Amégbédji, directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, à l’entame de la séance d’échanges entre l’Anpe et les chefs d’entreprise de l’Ouémé qui s’est déroulée dans les locaux de la préfecture de l’Ouémé sise à Porto-Novo. A l’en croire, le Projet d’inclusion des jeunes (Prodij) mis en œuvre depuis plus d’un an et demi, avec l’appui de la Banque mondiale, consiste à accompagner les entreprises dans leur processus de recrutement mais aussi l’Anpe dans le formatage des jeunes à l’emploi. « L’un des problèmes majeurs que nous avons en général, c’est l’écart entre la formation et les besoins réels. Il y a des jeunes qui ont des diplômes mais n’ont pas les compétences attendues pour faire face aux réalités du terrain. Travailler en entreprise est tout une culture qu’on n’apprend pas toujours à l’université. C’est pourquoi nous essayons à travers ce projet de formater les jeunes à l’esprit d’entreprise. Nous souhaitons que vous nous aidiez à les former, leur apprendre un métier qu’ils peuvent exercer. En même temps, cela vous permettra de disposer de bras valides pour accroître vos rendements », a expliqué Urbain Amégbédji. Il rappelle que le programme spécial d’insertion à l’emploi a permis d’insérer plus de 1500 jeunes en deux ans de mise en œuvre. Le Prodij vient compléter ce programme en ce qu’il tient compte des personnes peu ou pas instruites mais qui sont aptes à exercer.
Conditions à remplir
Le dispositif Azoli est ouvert aux entreprises de moyenne ou grande taille ayant pour but la production de biens essentiels ou la transformation de matières premières et qui sont capables d’accueillir les jeunes. « Ces entreprises doivent avoir une structure de production, les équipements nécessaires, la capacité d’accueil et d’accompagnement des jeunes. La priorité est donnée aux entreprises opérant dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, du numérique, de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie. Ces entreprises doivent respecter un certain nombre de normes environnementales et sociales », a expliqué Wilfreed Gbessi, secrétaire technique du Prodij. Le processus à suivre prévoit l’expression des demandes par les entreprises à travers la prospection que réalisent les unités locales de l’Anpe et les conseillers-emplois. Les entreprises s’enregistrent sur la plateforme digitale Sica (www.sica.anpe.bj). Il est ensuite question pour l’entreprise de renseigner les compétences à faire acquérir aux stagiaires sur une fiche à remplir. Puis il y aura une mission d’appui-conseil pour évaluer le respect des normes environnementales et sociales. Quand toutes les conditions sont remplies, une convention de partenariat est signée entre l’Anpe et l’entreprise. Les étapes suivantes sont la sélection des jeunes, le renforcement de capacités pour leur permettre de maîtriser la déontologie en entreprise. Après cette formation, les jeiunes sont mis en stage et les frais de stage sont pris en charge par le dispositif Azoli. L’Anpe assure le suivi du stage et une évaluation est faite à la fin pour apprécier le stagiaire et les conditions dans lesquelles l’entreprise a assuré l’accompagnement. Pour les jeunes mères mises en stage, le dispositif Azoli prévoit également un mécanisme de prise en charge appelé Espace communautaire d’accueil des enfants?