Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du Souvenir des victimes de la route, le Centre national de Sécurité routière, avec le soutien de ses partenaires dont l’Organisation mondiale de la Santé et Handicap International, a organisé une caravane de sensibilisation, samedi 7 décembre dernier. C’était l’occasion de saluer la mémoire des victimes de la route et d’appeler la population à une attention soutenue surtout en cette période de fin d’année.
« Atteindre les objectifs mondiaux de réduction des victimes de la route à l’horizon 2030 »; « La vie n’est pas une pièce de rechange d’un véhicule » ; ce sont les deux thèmes autour desquels a été célébrée cette année, la Journée mondiale du Souvenir des victimes de la route. Samedi dernier, ils étaient bien nombreux à la marche de sensibilisation qui a démarré de l’Etoile rouge pour échouer au carrefour dit « La vie ». Avec l’appui du bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé, de la Coopération belge et de Handicap International, le Centre national de Sécurité routière et ses partenaires locaux engagés dans la sécurité routière et la santé ont saisi cette occasion pour sensibiliser une fois encore les usagers de la route à davantage de prudence. « La vie est précieuse et rien ne vaut la vie. Tant que nous observerons sur nos routes des décès, nos cœurs seront toujours meurtris. Chaque fois que nous apprendrons que la route a encore fait du tort à un enfant, à un écolier, un collégien ou un usager de la route, nos cœurs seront toujours meurtris», a exprimé le coordonnateur de l’Ong Alinagnon, Casimir Migan. Puis, au nom des différents réseaux d’organisations intervenant dans la sécurité routière, il a appelé tous les usagers de la route, les autorités, les réseaux et organisations ainsi que toutes les personnes de bonne volonté à œuvrer pour que nos routes ne soient plus des couloirs de la mort, pour des routes plus sûres au Bénin. Le directeur général du Centre national de Sécurité routière, Aubain Adoukonnou, rassure déjà de la volonté du gouvernement de renforcer le niveau de sécurité sur les routes et de protéger la vie. Pour lui, la Journée mondiale du Souvenir des victimes de la route est dédiée non seulement au souvenir des millions de blessés victimes d’accident mais aussi à rendre hommage aux professionnels des services d’urgence, de la police, des sapeurs-pompiers qui partagent les conséquences traumatiques de la mort sur nos routes et qui sauvent ce qui est possible.
Rester prudent et vigilant !
5715 cas d’accidents de la route avec à la clé 677 décès officiellement répertoriés. Ce qui donne un taux de 2 décès et 12 blessés par jour. Ce sont les statistiques du Centre national de Sécurité routière. « Nous sommes à quelques heures de la fin d’année. Les comportements doivent être revus. Les excès de vitesse sont proscrits. Le port de ceinture et le port des casques sont obligatoires. Je voudrais nous inviter à une mobilisation totale pour que les trois semaines qui restent pour amorcer le virage de 2020, nous ayons des statistiques meilleures : réduction totale du nombre de blessés de mort », a souhaité le Dg Cnsr, Aubain Adoukonnou.
A l’occasion, deux personnes handicapées, victimes d’accident de route, ont partagé avec l’assistance leurs tristes expériences. Le premier, Abraham Dansou a été renversé par une voiture à la hauteur de Djeffa alors qu’il allait à Porto-Novo. Le choc était violent et il a été amputé de la jambe droite. Le second, Israël Sodjinou, a été renversé par un tricycle à Abomey-Calavi alors qu’il venait de quitter les cours sur le campus et s’apprêtait à rentrer sur Cotonou. Le choc a été si violent qu’il a également perdu sa jambe droite. Pire, à l’annonce de la nouvelle à sa famille, son père est décédé sur le coup. C’est donc un double malheur que ce dernier a vécu. Après avoir partagé leurs histoires, ces deux victimes d’accident de la route ont exhorté les conducteurs de véhicule à rouler avec moins de frénésie et plus de patience. Ils ont aussi invité tous les usagers de la route à la prudence et à la vigilance.