Labélisation et certification dans le secteur de l’artisanat: Cinq produits reçoivent leurs attestations

Par Ariel GBAGUIDI,

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Photo de famille des lauréats

Cinq produits de l’artisanat béninois ayant suivi rigoureusement le processus de labélisation et de certification ont reçu leurs attestations de qualité et d’autorisation de mise sur le marché, vendredi 23 juillet dernier à Cotonou. C’est à la faveur d’une cérémonie organisée par le Fonds de développement de l’artisanat (Fda), organisme sous tutelle du ministère des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’Emploi (Mpmepe).

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L’ananas séché « Agon », l’amande de cajou torréfiée « Kanjù », la farine panifiable de manioc de haute qualité « Manipain », le pagne tissé «Kanvoh » et « Limù » pur beurre de karité sont labélisés ‘‘ Benin pro quality ’’ et certifiés. Ils ont reçu leurs attestations de qualité et d’autorisation de mise sur le marché des mains des autorités béninoises.
Cela signifie que ces cinq produits ‘‘ made in Benin ’’ sont commercialisables et compétitifs sur les marchés aussi bien régionaux qu’internationaux, car les fabricants respectent les normes internationales de qualité, les délais de livraison et ces produits existent en quantité suffisante. Ce résultat est l’aboutissement d’un processus qui a duré trois ans après la sélection, en 2018, d’une première cohorte de produits à fort potentiel d’écoulement aux plans local et international. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement des chaines de valeurs des produits de l’artisanat du Bénin, à labéliser, certifier et commercialiser sur les marchés sous-régionaux, régionaux et internationaux. Le projet répond à la réforme du secteur de l’artisanat qui vise à accompagner, former et professionnaliser les artisans en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie.
Clétus Nestor Guézo, directeur du Fonds de développement de l’artisanat (Fda), remercie les acteurs impliqués à divers niveaux du projet, pour leurs contributions et efforts ayant permis de professionnaliser le secteur de l’artisanat, de rendre les produits béninois compétitifs sur les différents marchés du monde afin de promouvoir le ‘‘made in Benin ’’ et lutter contre la pauvreté et le chômage.
Bruno Gnidéhoué, consultant sur le projet, rappelle le contexte et les grandes lignes du processus ayant conduit à la labélisation, à l’enregistrement et à la certification de ces cinq produits. Il rassure, en outre, de leur bonne qualité et invite les populations à les consommer, car ils sont sans risque. « C’est ce faisant que nous allons pouvoir inscrire notre pays au rang des nations économiquement développées», souligne-t-il.

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Promotion et commercialisation

La labélisation ouvre la voie à deux nouvelles phases déterminantes dans le processus, informe Clétus Nestor Guézo.
« Il reste encore les phases de promotion et de commercialisation des produits », détaille Edouard Sèhlin, directeur de cabinet du ministre des Pmepe. Sur place, le premier responsable du Fda réaffirme l’engagement de sa structure à mettre tout en œuvre pour la réussite de ces deux dernières phases.
Après avoir reçu leurs attestations, les cinq entreprises bénéficiaires, par la voix de leur porte-parole, Henri Ahouandjinou, promettent d’œuvrer pour le succès des deux dernières phases du projet. Elles ont aussi réitéré leur engagement à respecter scrupuleusement leurs cahiers des charges afin d’obtenir dans deux ans le renouvellement de ces attestations de qualité et d’autorisation de mise sur le marché.
Profitant de son intervention, Edouard Sèhlin appelle les structures de promotion du secteur privé et les associations de consommateurs à accompagner la réforme à travers la promotion de ces produits. Il invite également les responsables des grandes surfaces à en faire de même en réservant, dans leurs locaux, des espaces de choix à ces produits et en incitant les populations à les acheter.