Le lac Ahémé, débarrassé des engins prohibés de pêche, il y a quelques jours, sera recolonisé en espèces halieutiques variées et de qualité. C’est une annonce du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, au cours d’une descente, jeudi 7 janvier dernier.
Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a annoncé des actions pour repeupler le lac Ahémé au cours d’une descente sur les plans d’eau en compagnie des cadres de l’Agence pour le développement intégré de la zone économique du lac Ahémé et ses chenaux (Adelac), jeudi 7 janvier 2021.
Il est allé sur le lac Ahémé, le chenal Aho, les eaux des carrefours Djondji, la lagune de Grand-Popo et à l’embouchure de la Bouche du Roy, pour apprécier le niveau de propreté après l’opération de destruction des engins prohibés de pêche diligentée par le gouvernement.
Selon Gaston Cossi Dossouhoui, la recolonisation de ces plans d’eau en ressources halieutiques variées et de qualité est d’intérêt pour aider davantage les peuples pêcheurs de ces localités qui, de plus en plus, expriment leur satisfaction. « Lorsque les gens font la pêche en ligne, jettent leurs filets, qu’est-ce que ça prend par jour et par tête ? La plupart des pêcheurs rencontrés, même s’ils ne sont pas encore totalement satisfaits, ils ne sont pas moins satisfaits, parce qu’ils ont des ressources qu’ils n’avaient plus l’habitude d’avoir. Ils ont des poids moyens de capture plus élevés qu’ils n’en avaient avant. C’est une avancée sensible. Ce qui reste à faire, c’est de voir comment recoloniser de façon durable ces plans d’eau par des ressources halieutiques variées.
C’est ce que nous faisons avec les réserves biologiques bien sécurisées », a indiqué le ministre. La mise en place des réserves biologiques est une expérience inspirée du système Avlékététin. Il s’agit d’une pratique endogène utilisée par les populations elles-mêmes pour le repeuplement des plans d’eau. Cette création de réserve biologique dans l’eau, d’une superficie de plus de deux hectares dans ces zones, vise à créer un dispositif de concentration de poissons où est désormais interdite toute activité de pêche. Ce qui va permettre d’y concentrer les poissons et quand il y aura une surpopulation, ça va commencer par repeupler le plan d’eau, selon les explications des techniciens de l’Agence de développement intégré de la zone économique du lac Ahémé et ses chenaux (Adelac).