Les partis Les Démocrates et les Fcbe auront-ils les quitus fiscaux pour tous leurs candidats? Et le cas échéant, réussiront-ils à passer le seuil fatidique des 10 %? Ce sont là, deux des principales questions qui taraudent les esprits les plus tatillons, en cette veille électorale. En filigrane, ce qui préoccupe à travers ces interrogations, faites à haute voix ou susurrées ici et là, c’est de savoir si les prochaines élections législatives seront apaisées, en tout cas moins violentes que celles de 2019, sans remous, sans râlement, et lâchons le mot, inclusives !
A quoi tient du reste l’inclusion, à une élection?
A ce que toutes les parties prenantes s’accordent sur toutes les règles et tous les principes qui régissent ladite élection? Oui, certes, mais suivant la légalité et non pas suivant les accommodations singulières, les préférences ou particularismes des uns et des autres, car en définitive, l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers. Et il n’y a pas lieu de faire torsion aux lois républicaines pour favoriser qui que ce soit.
Dans la perspective des prochaines élections législatives, il y a eu un audit de la liste électorale. L’essentiel tient à cela, car comme dirait le taulier Bruno Amoussou, c’est bien la peine d’aller à une élection si on ne connait pas qui sont les votants et à quel nombre on les chiffre. Raison pour laquelle il faut saluer l’initiative de cet audit portée par la société civile et menée sous l’égide de l’Agence nationale d’identification des personnes. C’est important, car longtemps, sous les tropiques comme en Occident, les tripatouillages électoraux procèdent du contrôle de la liste électorale, manipulée à souhait et à dessein ! C’est grâce à la manipulation de ce facteur clé qu’à Paris on a fait voter les morts et qu’ici et là on a procédé par le passé au bourrage des urnes. Que tous les partis, de l’opposition comme de la majorité, s’accordent là-dessus, constitue une grande avancée, preuve de transparence avérée. Le reste relève des détails. Qu’un parti ne s’y prenne pas à temps pour réunir les pièces exigibles à une élection, y compris le quitus fiscal, il ne devrait s’en prendre qu’à lui-même ! Et non pas se livrer à l’exercice, somme toute, facile de crier haro sur le baudet, de dénoncer un ‘’complot’’ qui serait chimérique! Mais n’allez pas convaincre certains acteurs politiques d’une telle idée. Car, ils aiment à jouer de l’imaginaire populaire qui croit dur comme fer que si un parti de l’opposition est confronté à quelque difficulté, c’est forcément le fait du pouvoir qui manœuvre à le mettre hors course. Même si une telle manœuvre est de bonne guerre, car autant un parti d’opposition par ses critiques, faites de bonne ou mauvaise foi, participe à la fragilisation du pouvoir, autant ce dernier use des moyens qui sont à sa portée pour torpiller l’adversaire. Mais de là, à associer tout manquement ou difficulté de l’opposition à une telle éventualité, relève de la paranoïa. Et c’est non-sens de venir à croire que la démocratie d’un pays est en régression sous prétexte que le ou les partis de l’opposition ne sont pas représentés au parlement, tout simplement parce qu’ils n’y sont pas parvenus, en l’occurrence, et le cas échéant, si le seuil des 10 % exigible pour prétendre au partage des sièges parlementaires par exemple n’est pas franchil