Que nous dit le monde en échos lorsque nous l’écoutons? L’actualité, en cette fin de semaine, nous renvoie non pas une énième fois à la drôle de guerre mais à la guerre insensée qui se tient en Ukraine comme en Ethiopie. C’est l’incontournable. Sale guerre, qui pourrit la vie au monde entier, au-delà des femmes et enfants d’Ukraine et d’Éthiopie qui sont à plaindre.
On retiendra au registre des faits marquants de la semaine, l’avènement du tout premier locataire du 10 Downing street d’origine extérieure au Royaume-Uni. Disons un Premier ministre britannique non blanc. Appelons un chat, un chat.
Plus qu’intéressant reste non pas l’accession de Rishi Sunak d’origine indienne à la primature, mais l’attitude décomplexée de ce dernier à ne rien changer à ses pratiques cultuelles et plutôt à justement faire ses rituels hindous au perron même du fameux 10 Downing street. Culotté de sa part, en terre anglicane où il y a peu encore, les questions religieuses se réglaient à coups de feu et d’affrontements sanglants. Preuve que les temps ont changé, n’en déplaise à Meghan Markle qui se fait l’écho d’une stigmatisation raciale à Buckingham Palace, et preuve que, selon l’antienne des hippies, il vaut mieux faire l’amour plutôt que la guerre , et que tel le Bachelor, il vaut mieux distribuer des roses à une sélection de filles minaudantes plutôt que d’avoir à subir le choc des aveux des inconscients professionnels par la faute de qui un drame est arrivé au Centre national hospitalier. L’un des malotrus avoue en effet ‘’avoir oublié ‘’ d’accomplir le geste essentiel dont dépend la vie humaine, et grâce auquel des patients en réanimation seraient encore de ce monde !
A ce film d’horreur, on préférerait encore mille fois s’abaisser à regarder le Bachelor, fiction à l’eau de rose, projection d’un monde, le nôtre, devenu plus factice que jamais, avec des filles qui ont tout faux! Et qui s’en accommodent bien, avatars d’elles-mêmes, fardées, enjouées avec des faux ongles, faux cils, fausses chevelures, discours entendu, creux, vaseux, et de faux on ne sait quoi d’autres! Amusant et à la fois pitoyable, l’univers de cette émission qui se veut romanesque avec une vingtaine de filles de tout acabit, de la Mistinguett à la miss Awoulaba, de la fausse intellectuelle en quête de sensations fortes à la négresse Kardashian, qui jouent à conquérir un gars qui n’a rien d’un Appolon mais qui tient plus de Dadju, du nom de ce chanteur qui cultive l’art d’émoustiller à longueur de rimes faciles et de vers télénovelas, ces demoiselles et dames! Atroce reflet de notre société aux 7 milliards de jeux de rôle, à quelques nuances de gris près, vaste théâtre d’hypocrisie et de vanité…