A la guerre comme à la guerre ! Belle expression, mais lourde de sens, car impliquant, dégâts matériels, morts, pleurs, désolation…A l’heure des comptes, on réalise que de gain point il n’y a, de quel côté que l’on se trouve, vainqueur ou vaincu, quel que soit le but de la guerre, au terme des funestes détonations des obus !
Ce n’est là aucunement un discours de prétendant au Prix Nobel de la paix, ni celui d’un poltron ou de quelque pusillanime. Mais au regard des images de désolation qui renseignent sur la guerre en Ukraine, c’est plutôt l’amer constat d’un conflit armé : images troublantes d’une
population désespérée dont le quotidien bascule de la quiétude au drame, passant d’une vie tranquille même faite de hauts et de bas, à une vie cauchemardesque sous l’assaut des bombes et obus des avions et chars d’assaut. Obligées pour la plupart de quitter leurs
chaumières, les populations ukrainiennes font la dure épreuve de l’exil forcé, d’une vie faite de précarité et de lendemains incertains. Images insoutenables, conséquences d’un conflit dont le monde aurait pu faire économie. Du coup, il ne s’agit plus de savoir qui a tort ou raison, dans ce conflit, mais de compatir à la douleur de ces enfants obligés de renoncer à leurs cercles de jeux et à leur joie, pour se terrer comme des taupes, ou fuir avec leurs mamans les engins de mort qui dévastent tout et sèment la désolation! « D’abord une pierre, qui vole en éclats, une drôle de poussière, puis un fracas… ». Patrick Bruel.
C’est terrible la guerre ! Et alors qu’on croyait le monde contemporain vacciné contre un tel fléau, à l’abri d’une telle bêtise, synonyme de tant de malheurs, tirant leçon de toutes les guerres du 20e siècle, alors qu’on pensait que l’équilibre de la terreur à savoir la détention par
les grandes puissances de la bombe nucléaire est censée mettre fin aux affrontements, les extrémismes violents et de nombreux conflits armés qui essaiment ici et là viennent nous rappeler qu’il n’en est rien et qu’il n’en sera rien. « J’avais oublié l’ironie de notre histoire, j’avais oublié qu’on a si peu de mémoire ; combien de larmes, combien de haines, combien de hontes… », chante justement Patrick Bruel. De tout temps, les hommes aiment détruire, à l’image de la choquante dévastation d’une maternité par les bombes russes en Ukraine, ils aiment se massacrer pour se convaincre de la vanité qu’ils sont les plus malins, les plus forts… Fût-ce au prix de périls en vie humaine !