Législatives du 8 janvier 2023: Unanimité autour de la Liste électorale informatisée

Par Ariel GBAGUIDI,

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Les partis politiques, de l’opposition comme de la mouvance et la société civile font l’unanimité autour de la Liste électorale informatisée devant servir aux législatives du 8 janvier prochain. Ils l’ont auditée, du 19 au 28 octobre dernier à Cotonou, et constaté que le fichier comporte 6 599 223 potentiels électeurs.

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Un nouveau pas vient d’être franchi pour des législatives libres, transparentes, inclusives et apaisées, le 8 janvier prochain. La Liste électorale informatisée (Lei) devant servir au scrutin est consensuelle et acceptée de tous. Partis politiques de l’opposition comme de la mouvance et acteurs de la société civile sont unanimes sur l’outil.
Du 19 au 28 octobre dernier, ils ont audité le fichier électoral avec l’appui de leurs différents experts. Résultat : la Lei contient 6 599 223 potentiels électeurs. «La liste électorale pour les élections du 8 janvier 2023 comporte 6 768 434 électeurs. Ce sont les chiffres bruts auxquels nous avons appliqué le coefficient de correction universel qui est de 2,5 %. Ce qui donne 6 599 223 électeurs potentiels. Cette liste va nous conduire aux élections et tout le monde autour de cette table s’est mis d’accord qu’avec ce fichier, nous irons aux législatives pour que tout se passe bien dans la paix et la transparence», a déclaré le modérateur de la mission d’audit, Jean-Baptise Elias, président du Front des Organisations nationales contre la corruption (Fonac).
L’idée d’auditer la Lei en présence des partis politiques de tous bords avait été émise par le Fonac, jeudi 13 octobre dernier, au terme de la présentation de l’état civil du Bénin et de la Liste électorale informatisée provisoire aux Organisations de la société civile.
Le gestionnaire mandataire de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), Cyrille Gougbédji, initiateur de la séance, avait alors accédé à cette requête. Sur 10 partis politiques invités à prendre part à l’audit, neuf ont accusé réception du courrier envoyé par l’Anip et sept ont répondu présents à l’invitation. Ces derniers ont fait recours à cinq techniciens et experts capables d’auditer la liste électorale.
C’était pour les « rassurer, leur montrer la permanence des méthodes que nous avons utilisées pour confectionner la Léi, la transparence dans les procédés et la fiabilité des données. Au cours de ces travaux d’audit, l’Anip a démontré la sincérité, la régularité et l’exactitude du fichier électoral», a expliqué Cyrille Gougbédji au terme de la mission d’audit.

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Appel à corriger les
insuffisances de la loi

Les résultats de l’audit ont permis de lever les goulots d’étranglement de départ. En effet, plusieurs difficultés et insuffisances ont été soulevées au cours des travaux, mais celles-ci sont inhérentes à la loi qui a changé le paradigme de liste électorale en mettant en place un modèle d’extraction du Registre national des personnes physiques avec les conséquences qui s’imposent, a rappelé le gestionnaire mandataire de l’Anip. « La première des conséquences, fait-il observer, est que n’est pas électeur qui exprime la volonté de l’être, mais est électeur celui qui remplit les conditions fixées par la loi… ».
Alain Adihou, représentant le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Assan Séibou du parti Bloc républicain ; Christelle Houndonougbo de l’Up le Renouveau ; Latifatou Waïdi, présidente de la Coalition des Organisations de la société civile pour les élections et la paix (Coscep), et les autres participants sont satisfaits de l’issue des travaux et sont unanimes sur la Léi.
La mission d’audit a formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement afin que les difficultés et insuffisances de la loi sus-évoquée soient corrigées. «Ces difficultés seront transmises au moment opportun à qui de droit », a fait savoir Jean-Baptiste Elias. Outre l’Exécutif, les partis politiques et les acteurs de la société civile ont également adressé des recommandations à la Commission électorale nationale autonome (Cena), à la Cour constitutionnelle et aux électeurs?