Le chef de l’Etat Patrice Talon s’est rendu, mercredi 12 mai dernier, sur la bande côtière entre l’aéroport de Cotonou et Adounko. Cette sortie fait suite à l’annonce de la libération des sites occupés par les populations à compter du 14 mai. Après avoir constaté la situation qui y prévaut, il a apaisé et rassuré les populations des mesures d’accompagnement prises pour la gestion au mieux des opérations.
Patrice Talon sur les sites de la bande côtière, occupés par les populations entre l’aéroport de Cotonou et Adounko. Le chef de l’Etat s’y est rendu lui-même, ce mercredi, pour se faire une idée plus claire de la situation qui prévaut. Quelques heures plus tôt, il a tenu une séance de travail avec les membres du comité en charge de l’opération. Ces actions font, en effet, suite à l’annonce de la libération des sites occupés par les populations à partir du 14 mai.
Pour le chef de l’Etat, l’aménagement de la plage est certes nécessaire, participe du processus de développement et de l’attrait des villes côtières mais cela doit se faire de façon à préserver les intérêts des uns et des autres. Ainsi, sur place, il a insisté sur la nécessité d’encourager l’initiative privée. Pour cela, les maquis et restaurants ne seront pas détruits. Le président de la République a donc demandé au comité de tenir des concertations avec les promoteurs pour établir la meilleure façon de les accompagner. Il donne l’exemple de la mise en place de baux conséquents pour que ces privés se sentent en sécurité et investissent davantage. C’est donc une piste à explorer, piste à laquelle les intéressés adhèrent déjà. Par ailleurs, le chef de l’Etat a donné des instructions afin que la zone soit desservie en eau potable et en électricité dès que possible.
S’agissant des pêcheurs et autres usagers des lieux, le président Patrice Talon a demandé au comité d’attendre la fin de l’année scolaire avant d’entreprendre les opérations de libération afin de ne pas perturber l’année scolaire des enfants. Comme prévu, un village des pêcheurs sera réalisé du côté nord de la route des pêches pour accueillir exclusivement ces personnes qui vivent de l’activité de pêche artisanale en mer.
A l’endroit de tous les sinistrés, le chef de l’Etat leur a clairement indiqué qu’il ne sera plus question de les laisser ériger leurs demeures sur les terres appartenant à l’Etat. Dans ce cadre, le comité en charge des opérations, présidé par le ministre du Cadre de vie et le préfet du Littoral, va échanger avec les populations concernées afin de leur expliquer les dispositions prises par le gouvernement pour gérer au mieux ce dossier.