« Ma formation, mon métier, mon avenir »: Une initiative en appui aux actions contre le chômage

Par Ariel GBAGUIDI,

  Rubrique(s): Actualités |   Commentaires: Commentaires fermés sur « Ma formation, mon métier, mon avenir »: Une initiative en appui aux actions contre le chômage

« Ma formation, mon métier, mon avenir

Mis en œuvre dans cinq départements du Bénin, le projet « Ma formation, mon métier, mon avenir (3M) », financé par le Canada, vient renforcer les nombreuses actions du gouvernement béninois en matière de promotion de la formation technique et professionnelle et de réduction du taux de chômage des jeunes diplômés.

LIRE AUSSI:  Suspension du maire d’Aplahoué de ses fonctions: Ce qui est reproché à Casimir Sossou

Renforcer le pouvoir économique de jeunes hommes et femmes vulnérables à travers une formation professionnelle de qualité et en adéquation avec le marché de l’emploi. C’est ce qu’ambitionne le projet « Ma formation, mon métier, mon avenir (3M) » dont les plans de mise en œuvre et de travail annuel 2023 ont été validés par son comité directeur, lundi dernier. « 3M existe pour aider le gouvernement dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle, notamment en améliorant l’accès des jeunes filles à la formation professionnelle et à l’emploi; la fourniture des services d’insertion socioprofessionnelle et la qualité de l’offre de formation au niveau des centres de formation professionnelle et d’apprentissage », a précisé le directeur du projet, Théodore Hounkpatin. A terme, l’initiative contribuera à réduire les multiples obstacles auxquels les jeunes, en particulier les femmes et les filles, sont confrontés avant, pendant et après leur formation professionnelle et qui réduisent leurs possibilités d’emploi. Le projet facilitera également leur intégration sur le marché du travail, en particulier dans les emplois non traditionnels et les emplois verts.

LIRE AUSSI:  Effondrement d’ouvrages de franchissement : Le calvaire des usagers de la route à Nikki et Pèrèrè

L’initiative sera mise en œuvre dans les départements de l’Atlantique, du Mono, du Zou, des Collines, et du Couffo pour une durée de six ans et demi. Au total, neuf centres de formation professionnelle et d’apprentissage sont retenus pour accueillir les apprenants. Au moins 6 000 jeunes seront impactés à terme. « A l’étape où nous sommes, nous n’avons pas encore identifié les métiers dans lesquels nous allons former les jeunes. Nous comptons réaliser, d’ici peu, des études d’opportunités économiques dans chaque région afin d’élaborer de projets pertinents pour les jeunes », a fait savoir le directeur du projet. A en croire Théodore Hounkpatin, cela ne vaut pas la peine de former des jeunes dans des secteurs sans opportunité économique, au risque de reproduire le mécanisme de chômage.

3M est financé par Affaires mondiales Canada pour un montant de 16,95 millions de dollars canadiens.

Trois composantes

« Ma formation, mon métier, mon avenir » repose sur trois piliers. Le premier est intitulé « Droits à l’insertion et à l’emploi décent ». Cette composante vise la réduction des obstacles à l’accès et la rétention des filles et des femmes en Fpa et en emploi, notamment dans les métiers non traditionnels et les métiers verts. Le deuxième pilier est la « Formation professionnelle de qualité répondant aux besoins du secteur de l’emploi sensible au genre et à l’environnement». Il entend améliorer la qualité de la formation alignée sur les opportunités économiques des départements ciblés. Le dernier pilier se focalise sur les « Services d’insertion socioprofessionnelle de qualité, sensible au genre et à l’environnement ». Il améliorera les services d’insertion pour les jeunes vulnérables, en particulier les filles et les femmes. Ces trois composantes déclinées en actions à mener sur le terrain, seront mises en œuvre par trois principaux partenaires: Education internationale, Forum africain des Femmes éducatrices du Bénin (Fawe-Bénin) et Réseau national de la société civile pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes du Bénin (Renej), en lien avec d’autres partenaires tels que Adet, Anpe, Fodefca, Mpmepe, etc.

LIRE AUSSI:  Enrôlement au Ravip à l'Anip : Les populations invitées à se rendre dans leurs arrondissements

Les acteurs impliqués dans le projet tiennent aussi à sa pérennisation. Des mécanismes de suivi seront mis en œuvre ou proposés dans ce sens.

En harmonie avec la stratégie nationale

« Comme nous le savons tous, après avoir élaboré le diagnostic de l’Estp, le gouvernement a décidé de mettre le développement de la formation professionnelle au cœur du développement économique et social du Bénin…», a rappelé le directeur général de l’Agence de développement de l’enseignement technique (Adet), Fructueux Sylvain Aho, à l’ouverture du premier comité directeur du projet. Cet aspect n’échappe pas également à l’attention de Myriam Pierre-Louis, cheffe de Coopération à Affaires mondiales Canada. « La formation professionnelle a été identifiée comme une priorité du gouvernement. Donc, ce projet répond à la vision du gouvernement… », a-t-elle apprécié. Le directeur général de l’Adet est convaincu que ce projet impactera l’avenir de la jeunesse béninoise. Un avis approuvé par Théodore Hounkpatin et les autres membres du comité directeur. « Une fois que tout cela sera fait, nous sommes persuadés que cela va agir in fine sur l’insertion des jeunes dans le tissu économique », a assuré le directeur du projet.

LIRE AUSSI:  Participation du président Patrice Talon au G20: Les investisseurs allemands intéressés par le Bénin

Lors de sa première réunion, le comité directeur a formulé des recommandations qui y seront intégrées. Après validation du document final par Affaires mondiales Canada, le projet démarrera ses activités sur le terrain ■