Dans la commune de Grand-Popo, précisément à Agoué, à environ 500 m de la frontière Bénin-Togo, une marée haute a provoqué l’inondation de plusieurs habitations et met le gouvernement en alerte depuis ce dimanche.
Le gouvernement vole, depuis ce dimanche, au secours des ménages touchés par l’inondation due à une montée inhabituelle de la marée au niveau de la façade littorale à Agoué, dans la commune de Grand-Popo. Toute une série de mesures sont prises pour soulager les sinistrés. En premier lieu, il y a eu la sécurisation du segment de la plage où les menaces sont prégnantes. Ensuite, une première vague des ménages touchés par l’inondation a été déplacée, dimanche dernier. En collaboration avec la mairie de Grand-Popo, d’autres sites d’accueil ont été recensés par une délégation de l’Agence nationale de protection civile (Anpc). Et pour y reloger le reste des sinistrés dans des conditions de vie saines, des cadres des ministères sectoriels se sont réunis de nouveau, ce lundi 8 novembre, à Agoué. A l’occasion, des actions urgentes ont été réparties entre les parties prenantes. A cette rencontre qui s’est déroulée sous la houlette du préfet du Mono, il y avait une délégation du ministère en charge du Cadre de vie et du Développement durable, des représentants du projet Waca ainsi que la direction de la lutte contre l’érosion côtière et le maire de Grand-Popo avec ses cadres techniques. La décision de reloger la population riveraine au-delà d’un kilomètre du sinistre, vise à lui éviter de se faire prendre au piège en cas d’un potentiel rebondissement.
Vigilance !
La situation qui focalise les attentions, explique la directrice départementale du Cadre de vie et du Développement durable du Mono et du Couffo, Bernadette Ahouangbé-Fanou, est due à une haute marée qui a fait que des eaux marines ont pu submerger le petit cordon littoral situé entre la mer et un bras mort du fleuve Mono pour se retrouver au niveau des habitations.
De ce qu’elle a observé dans la journée d’hier, la directrice départementale retient que la situation commence par se normaliser mais il y a lieu de rester vigilant. C’est pourquoi, souligne-t-elle, il est indiqué de libérer l’emprise, faire sortir les populations en vue de les installer ailleurs et baliser la zone. Aussi, paraît-il impérieux, à l’en croire, d’interdire la fréquentation du site aux curieux et riverains qui pourraient croire que la mer s’est totalement calmée. Elle insiste qu’une montée brusque du niveau d’eau ou de la hauteur de la vague est possible, à tout moment.