Le ministère de l’Energie a lancé, vendredi 7 mai dernier à Cotonou, le processus d’élaboration de son budget 2022 et du Document de programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd 2022-2024). Le calendrier budgétaire est dévoilé à la faveur d’une conférence de performance.
C’est parti pour l’élaboration du budget 2022 du ministère de l’Energie. Le processus est lancé avec une conférence de performance qui a réuni, vendredi dernier, par visioconférence (Covid-19 oblige!), les principaux acteurs.
Sous la houlette d’Armand Raoul Dakèhoun, directeur de cabinet du ministre, les objectifs globaux fixés pour le triennal 2022-2024 assortis d’indicateurs de performance sont annoncés, après une revue des résultats issus de l’évaluation sommaire de la conférence de performance au cours des trois dernières années.
Les actions pour 2022 devront être en cohérence avec cinq priorités. Il s’agit de : la consolidation des bases de la fourniture des services énergétiques de qualité et en quantité, la promotion de la diversification des sources d’énergie, l’amélioration de l’accès de tous à l’énergie et la sécurisation de son utilisation, le renforcement des réformes sectorielles et institutionnelles et la promotion d’une gouvernance sectorielle efficace, précise M. Dakèhoun.
Selon Hermann Zimé, directeur de la Programmation et de la Prospective (Dpp) du ministère de l’Energie, le calendrier budgétaire interne s’étale jusqu’en octobre. La conférence de performance sera suivie de l’élaboration du Document de programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd 2022-2024) du ministère. L’esquisse de cet outil de planification et de gestion des ressources financières est déjà réalisée.
Dès le mois de juin, démarre un plaidoyer de sensibilisation sur les besoins du ministère avant la constitution des dossiers d’information. Suivront le décryptage de la lettre de cadrage avec le choix des priorités du ministère et leur validation par le ministre avant la proposition de répartition des crédits.
Une discussion interne aura lieu en juillet sur ladite proposition suivie de l’approbation du projet du budget du ministère, la finalisation des dossiers d’information sur chaque projet et des documents d’arbitrage. Une conférence de budgétisation aura lieu en août et sera marquée par l’actualisation du Dppd, l’élaboration du Projet annuel de performances (Pap), du Plan de travail annuel (Pta 2022), etc.
Consolider les acquis
Le ministère de l’Energie fait partie des sept ministères pilotes expérimentant la gestion du budget en mode Programme, rappelle Armand Dakèhoun. Ainsi, la programmation et l’exécution du budget 2022 du département se feront suivant la nouvelle nomenclature budgétaire de l’Etat par programmes pluriannuels.
« Les défis à relever sont donc très grands en termes de rigueur dans la planification afin que les ressources à accorder au département par le ministère de l’Economie et des Finances, permettent de réaliser les nobles objectifs », estime le directeur de cabinet du ministre.
Il est question de consolider les acquis des exercices récents et de corriger les faiblesses pour l’optimisation des ressources et la transparence dans la budgétisation. Si l’esquisse du Dppd s’arrime au Cadre de dépenses à moyen terme (Cdmt) tendanciel, le manque de certaines valeurs réalisées ne facilite pas la définition de valeurs cibles, fait remarquer le Dpp. Aussi, la non-participation de certains acteurs ne permet pas de cerner toutes les activités importantes devant faire l’objet de budgétisation, ajoute Hermann Zimé. Une situation qui donne lieu à des rattrapages, des réallocations et des transferts de crédits en cours d’exercice.
Les recommandations formulées sont relatives à la disponibilité des statistiques et des données nécessaires pour le calcul des indicateurs, la fourniture de la copie de tous les contrats signés sur les projets pour un suivi régulier des chantiers en cours et une meilleure planification des décomptes.