Cotonou abrite du 27 au 29 novembre, la 5e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Instituée par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, l’édition 2019 de cette revue permet non seulement d’évaluer la performance des Etats dans l’application des réformes communautaires mais aussi de donner un coup d’accélérateur au processus d’intégration régionale.
La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) passe en revue, avec le gouvernement, le niveau de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes, et projets communautaires au Bénin.
Le coordonnateur de la Cellule de suivi de l’intégration régionale au ministère de l’Economie et des Finances affirme que depuis 2014, la Commission de l’Uemoa a organisé au Bénin, en liaison avec la Cellule, quatre revues annuelles. Armand Sounton note que le Bénin s’est illustré en 2018 comme le pays de l’Uemoa ayant réalisé le plus de bonds entre 2017 et 2018, soit de 16 points, avec un taux de 80,2 % dans la mise en œuvre des réformes communautaires. Il indique que le processus d’intégration régionale nécessite un engagement constant et une participation contributive de tous. « S’il est vrai que le plus important est d’atteindre ce niveau de réalisation, en termes de mise en œuvre des réformes communautaires, il n’en demeure pas moins que le plus dur est de maintenir la dynamique afin que notre pays devienne une référence au plan communautaire en la matière. L’ambition est de maintenir le Bénin au premier rang en matière de taux de réalisation des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa », a-t-il martelé.
Un élément de motivation
Le représentant résident de
l’Uemoa, a quant à lui, précisé que le taux moyen global de mise en œuvre des réformes est passé à 69 % contre 62 % en 2017 à l’échelle de l’Union, soit un accroissement de 7 points de pourcentage. Komlan Agbo indique que par domaine, le taux moyen de mise en œuvre est de 69 % contre 66 % en 2017 au titre de la gouvernance économique et la convergence, 64 % contre 57 % en 2017 au titre du marché commun et 73 % contre 63 % en 2017 pour les réformes sectorielles. Il note qu’avec l’instauration de la revue annuelle des réformes, le taux global de mise en œuvre au niveau de l’Union était estimé en 2011 à 47 % contre 57 % en 2010. Le représentant résident de l’Uemoa souligne que pour mieux préparer l’édition 2019 de la revue annuelle, un atelier régional s’est déroulé les 6 et 7 septembre derniers à
Ouagadougou dont l’une des principales conclusions est la proposition d’une période unique de la tenue de la phase technique de la revue annuelle. Selon lui, il a été retenu au cours dudit atelier régional, la prise en compte de l’évaluation du pacte de convergence dans le calcul de performance des Etats membres. « L’objectif visé est d’accroitre l’impulsion politique du suivi du processus de convergence dans la perspective de l’horizon de convergence et de création de la monnaie unique de la Cedeao », a-t-il expliqué. Komlan Agbo précise que l’édition 2019 de la revue annuelle permettra de relever les résultats atteints et les difficultés auxquelles les Etats membres sont confrontés afin d’apporter des solutions idoines dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances affirme que la véritable source de progrès et de développement pour les Etats réside dans la convergence politique, économique et sociale. Hermann Takou note que c’est pour cela que le Bénin s’est résolument engagé à honorer ses engagements vis-à-vis de l’Uemoa. «Les présentes assises permettront de mieux approfondir les échanges sur le niveau de mise en œuvre des réformes, de relever les difficultés éventuelles qui entravent leur transposition effective et d’envisager des approches de solutions », a-t-il expliqué.