Le maire intérimaire de la ville de Cotonou, Isidore Gnonlonfoun, n’a plus la confiance de 33 conseillers municipaux. Dans une correspondance adressée à cet effet au préfet du Littoral, Modeste Toboula, les conseillers dissidents ont décrié une mauvaise gestion et une ambiance délétère au sein du Conseil municipal.
L’épée de Damoclès plane à nouveau sur la tête du maire de Cotonou. Après avoir succédé à un maire révoqué, Isidore Gnonlonfoun doit faire face à un probable vote de défiance. En effet, le mode de gestion du maire intérimaire n’est pas du goût de 33 des 49 conseillers de la commune. Et pour cause, ils évoquent une gestion calamiteuse de la municipalité, une crise de plus en plus grandissante et une ambiance délétère au sein du Conseil municipal. Pour les conseillers dissidents, le maire intérimaire n’est pas assez réactif sur les questions de développement de la ville. La salubrité dans Cotonou notamment la gestion des déchets solides reste un casse-tête. A les en croire, rien ne bouge en dépit des tentatives de dialogue avec le maire.
Par ailleurs, l’atmosphère au sein du conseil municipal ne favorise pas, selon eux, une franche collaboration. Autant de raisons qui ont motivé les 33 conseillers qui ne sont plus en phase avec le mode de management du maire Isidore Gnonlonfoun, à lui tourner dos. Ils l’ont signifié dans une correspondance en date du 26 octobre, adressée au préfet du département du Littoral. Une note dans laquelle ils demandent à l’autorité de tutelle de constater le retrait de leur confiance et d’en tirer toutes les conséquences de droit. « ça stagne, ça ne décolle pas… Et comme cela, ça ne peut pas donner de la stabilité ! Nous avons besoin du développement de la ville, nous avons besoin de son rayonnement…On va voir le maire, on se bat mais rien… Il se cache toujours sous le vocable d’intérimaire. Il vaut mieux que nous puissions nous secouer… Si c’est lui qu’on doit légitimer, qu’on le légitime et là on le prendra au collet pour ce qu’il doit faire ou si c’est une autre personne, qu’on mette la personne», explique le chef du premier arrondissement de Cotonou, Arlette Bello Saïzonou au micro de Guérite Tv.
C’est une nouvelle épreuve pour la mairie de Cotonou à l’heure où la ville vitrine du Bénin doit faire face à la mise en œuvre de nombreux projets d’aménagement urbain et à de grands défis de développement.