Dans le cadre du cinquantenaire du quotidien national d’information, près d’une centaine d’étudiants des Cours Sonou et de l’Ecole nationale des Sciences et des Techniques de l’Information et de la Communication (Enstic) de l’Université d’Abomey-Calavi ont effectué, mercredi 4 décembre dernier, une visite dans les locaux de l’Office national d’Imprimerie et de Presse (Onip) à Cotonou. A cette occasion, il leur a été expliqué l’histoire et le fonctionnement de cet organe de presse de service public.
Participer aux activités du cinquantenaire du quotidien national d’information, en vue de comprendre son fonctionnement et sa place dans l’espace médiatique béninois. C’est l’objectif visé par les étudiants des Cours Sonou et de l’Ecole nationale des Sciences et des Techniques de l’Information et de la Communication de l’Université d’Abomey-Calavi en visitant l’Office national d’Imprimerie et de Presse à Cotonou. Accueillis par le directeur général Bertin Sowakoudé et ses collaborateurs, ces jeunes ont eu la chance d’échanger avec ces derniers pendant deux heures d’horloge.
Dans son propos liminaire, le premier responsable de l’Onip a exprimé sa joie de voir des journalistes en herbe s’intéresser à l’histoire du seul quotidien national qui parait depuis plusieurs décennies. Il a saisi cette opportunité pour faire un bref historique de ce journal à ses hôtes. Selon lui, du titre France-Daho en 1943 à Aube Nouvelle en 1960, en passant par l’hebdomadaire Daho express en 1967, ce journal devenu quotidien national d’information depuis le 1er aout 1969, sous l’impulsion du président Émile Derlin Zinsou, paraît depuis 50 ans. Pour lui, le quotidien national d’information a résisté aux différentes mutations politiques. « Appelé Ehuzu pendant la Révolution, le journal a changé de nom du fait que le Bénin ait opté pour la liberté de presse au lendemain de la Conférence nationale », a-t-il expliqué. Le journal est devenu La Nation depuis le 2 mai 1990. Selon Bertin Sowakoudé, directeur général de l’Onip, La Nation est un journal de référence édité par l’une des meilleures imprimeries du pays. « Nous avons ouvert nos portes pour permettre au public de savoir d’où provient ce quotidien qui contribue au développement du Bénin depuis plusieurs années », a-t-poursuivi. Il invite les jeunes à venir puiser dans l’expérience de cet organe où travaillent les meilleurs journalistes du pays. « Nous avons des journalistes de qualité et la meilleure cible qu’une bonne audience », a-t-il conclu.
Abondant dans le même sens, le directeur de publication Paul Amoussou se dit satisfait de l’intérêt des étudiants en journalisme pour cet organe de presse. « C’est heureux que vous soyez venus vous imprégner du fonctionnement de notre journal commun », a-t-il déclaré. Selon lui, c’est important de connaitre l’évolution de la presse nationale et la place du quotidien national d’information dans l’espace médiatique béninois. Evoquant le thème de la conférence-débat ‘’La presse écrite face aux défis du numérique’’ à laquelle ont pris part ces mêmes étudiants le lendemain, il pense que le prochain cinquantenaire sera marqué par le numérique. A cet effet, il demande aux jeunes étudiants de travailler afin de prendre leurs marques par rapport au numérique. En réponse à certaines préoccupations, il les a rassurés que ni les productions, ni les journalistes ne sont soumis à aucune censure. « La ligne éditoriale reste la même, nous devons relayer les informations sans les déformer », a-t-il indiqué. Selon la cheffe service commercial, Marie-Madeleine Akoffodji, l’expérience a prouvé que ce journal donne satisfaction à ses clients. « Notre journal est lu par bon nombre de Béninois et vit des recettes provenant de la publicité et des publireportages », a-t-elle confié. Après ces échanges, les étudiants ont visité l’exposition faite dans le cadre du cinquantenaire et découvert à l’occasion les 50 articles phares et leurs auteurs ainsi que les photos des personnalités et évènements ayant marqué le Bénin.