La filière anacarde se porte de mieux en mieux. Le Conseil des ministres a livré les chiffres de la saison écoulée, et annoncé le lancement officiel de la présente campagne de commercialisation, pour ce 16 mars à Natitingou dans le département de l’Atacora.
Booster les productions agricoles en général et l’anacarde en particulier, c’est un challenge du gouvernement dont la politique porte des fruits au fil des saisons. A l’issue du Conseil des ministres du mercredi 15 mars, le bilan de la campagne écoulée révèle que la quantité de noix brutes de cajou produites s’élève à
215 809 tonnes dont 159 898 ont été exportées. De même, sur une capacité de transformation installée de 60 800 tonnes hors Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, dix usines sur les quatorze ont fonctionné et ont transformé 17 700 tonnes, renseigne le Conseil des ministres. «La quantité d’amandes blanches destinées à l’exportation est de 1187 tonnes. Pour le compte de la présente campagne, les besoins exprimés par les transformateurs locaux s’élèvent à
119 400 tonnes de noix brutes. Ceux-ci ont émis le souhait de disposer d’une période exclusive en début de campagne pour s’approvisionner en noix brutes», a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement.
Le Conseil a fixé l’ouverture de la campagne de commercialisation des noix de cajou 2022-2023 pour le 16 mars 2023 à Natitingou et, sa clôture, le 31 octobre 2023. Le gouvernement a invité à cet effet, les différents acteurs à s’organiser en vue de garantir sa réussite, au mieux des intérêts de tous. Aussi, sauf autorisation expresse, l’exportation des noix de cajou par voie terrestre est interdite. Il faut noter qu’il s’observe une continuité dans le développement de la filière anacarde depuis 2017. Le bilan de la production pour la campagne 2021-2022 indique plus de 190 000 tonnes affichant une augmentation de plus de
37 % par rapport à la campagne 2020-2021, pour laquelle la production obtenue était de 137 926 tonnes.
En effet, en vue d’augmenter le potentiel de production agricole du pays, pour le quinquennat 2021-2026, il est prévu la mise en œuvre d’un Programme national de développement des plantations et des grandes cultures. Le gouvernement ambitionne d’aménager, entre autres,
500 000 ha de plantations d’anacardiers, puis développer des entreprises agricoles de type nouveau en s’appuyant sur l’État comme propulseur de cette dynamique à travers des investissements structurants. « Cette ambition est couplée avec celle de la transformation locale de la totalité de nos noix brutes et celle de la valorisation des sous-produits», avait déclaré Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.