Consolider le partenariat sécuritaire et celui économique. Tel est le but de la visite d’Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain au Royaume du Maroc, ce mardi 29 mars.
Une visite qui s’inscrit certes dans un cadre stratégique global au Maghreb et dans le Golfe marqués par des tensions sécuritaires, mais au cœur duquel le Maroc, qui scelle sa normalisation avec Israël, occupe une place axiale. Ce qui justifie la présence au Maroc du secrétaire d’Etat américain qui avait déjà rencontré son homologue du Royaume chérifien, Nasser Bourita, lundi dernier à Néguev en Israël lors d’une réunion avec des alliés arabes, à savoir les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Égypte, et le Maroc, dans le cadre d’une alliance militaire inédite.
L’accord dit d’Abraham visant la paix au Moyen-Orient s’est renforcé. Et le Maroc s’auréole d’un accord tripartite Israël-Usa-Maroc. Dans la débauche d’énergie qu’implique cette dynamique, Anthony Blinken a été reçu, ce mardi, en tête-à-tête pendant près de trois heures, par son homologue marocain, Nasser Bourita, pour consolider les bases du partenariat stratégique entre les deux pays, au service du développement et de la paix régionale et internationale. Les deux chefs de diplomatie, en conférence de presse par la suite à la salle de presse du ministère marocain en charge des Affaires étrangères, n’ont pas manqué de faire état de leur convergence de vues.
Au menu de cet exercice, la sécurité bilatérale et régionale, avec focus sur la lutte contre le terrorisme au Sahel, les droits humains et l’impact économique de la guerre en Ukraine. La question cruciale de la souveraineté du Maroc au Sahara occidental n’a pas été occultée. A ce propos, c’est sans ambages que Blinken a réitéré le soutien des États-Unis au plan d’autonomie qu’il juge « crédible, sérieux, et réaliste » pour régler la question sarahouite. Situation à propos de laquelle Nasser Bourita exhorte « l’Europe à sortir de sa zone de confort ». Tout aux antipodes de cet attentisme déploré, « les relations entre les États-Unis et le Maroc s’appuient sur un partenariat solide, ambitieux et multiforme, conformément à la vision clairvoyante de sa Majesté le roi Mohammed VI », se satisfait Nasser Bourita, fort également des rapports personnels entre Mohammed VI et Joe Biden.
La visite du secrétaire d’Etat américain illustre du reste la solidité de ce partenariat, qui porte également, au-delà du cadre bilatéral, les initiatives au Moyen-Orient, en Afrique en faveur de la sécurité, la stabilité et le développement. Cette visite, qui se poursuit jusqu’au 30 mars, est l’occasion de passer en revue les différents volets d’une coopération reconnue comme étant solide et multiforme entre deux alliés, qui jurent partager une vision et des valeurs communes. Aussi, sont-ils animés par la même détermination à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération.