Du pain et ses dérivés à base de farines locales ! C’est une option sérieuse qui a été au cœur d’un atelier de réflexion organisé, vendredi 27 mai dernier, par la Commission permanente de l’Agriculture, élevage et pêche, foresterie et arboriculture de l’Académie nationale des Sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb).
L’édition du vendredi de l’Académie en fin de semaine dernière a porté sur l’utilisation des farines locales pour la panification et la pâtisserie. Cet atelier de réflexion, dont le thème est «Enjeux et défis de l’utilisation généralisée des farines locales pour la panification et la pâtisserie», a réuni des universitaires, des représentants d’associations professionnelles des boulangers, des fournisseurs de farines, des acteurs des filières céréales locales, manioc et patate douce et des cadres du ministère du Commerce et de l’Industrie.
Il était question d’élaborer le document de stratégie pour l’introduction des farines mixtes dans la panification et la pâtisserie. Les participants ont relevé l’état des lieux de la recherche et des actions mises en œuvre sur les farines mixtes en panification et en pâtisserie ; analysé les implications socio-économiques de l’utilisation des farines mixtes puis élaboré un plan d’action. Pour Professeur Mansourou Moudachirou, président de la Commission permanente de l’Agriculture, élevage et pêche, foresterie, arboriculture de l’Ansalb, cet atelier participe de la recherche de solution à un sujet qui occupe l’actualité dans nos pays et dans plusieurs régions du monde, notamment la cherté de la vie et la rareté des produits alimentaires de grande consommation. « En choisissant ce thème, l’Ansalb est dans la droite ligne de sa mission, celle de promouvoir le développement humain et global au Bénin par les sciences, les arts et les lettres, en formulant des suggestions et recommandations sur des problèmes d’intérêt général », a-t-il précisé.
Professeur Nazaire Padonou, président de l’Académie nationale des Sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb), a ajouté qu’au regard du contexte marqué par le conflit russo-ukrainien dont l’une des conséquences est la raréfaction des importations du blé que le Bénin ne produit pas, la question de l’utilisation des farines locales est plus que jamais opportune et pertinente. Cette option existe depuis longtemps mais n’a pas encore convaincu. Les assises du vendredi dernier devraient permettre, à l’en croire, de fournir des indications aux décideurs pour améliorer les conditions de vie des populations. Il a assuré que les recommandations issues des travaux seront transmises à qui de droit.