La Banque mondiale s’engage à accroître son appui aux pays, en adoptant un nouveau plan d’action sur le changement climatique pour la période 2021-2025. Le Groupe soutiendra la transition vers un développement vert, résilient et inclusif dans cinq systèmes clés.
Le Groupe de la Banque mondiale consacrera au moins 35 % de ses financements à l’action climatique sur les cinq prochaines années. Et, 50 % de ses financements climatiques, à travers la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) et l’Association internationale de développement (Ida), soutiendront l’adaptation et la résilience.
A mesure que les pays se relèvent de la pandémie de Covid-19, ils doivent impérativement opérer la transition vers un avenir résilient et sobre en carbone, estime l’institution qui promet de les y aider. A travers la mise en œuvre de son nouveau Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025, le Groupe entend aider les pays à assurer un développement vert, résilient et inclusif, en mettant au point de nouveaux produits et de nouvelles plateformes pour mobiliser des financements climatiques à l’échelle voulue.
Il est question de consolider les acquis issus de la mise en œuvre du plan 2016-2020. Sur les trois dernières années, le Groupe s’était fixé pour objectif d’accroître la proportion de ses financements climatiques à hauteur de 28 % en 2020. Au finish, il a dépassé cet objectif en octroyant plus de 83 milliards de dollars Us à cette fin, ce qui en fait le plus gros fournisseur de financements climatiques au profit des pays en développement.
« Pour réaliser notre double objectif de réduction de la pauvreté et de promotion d’une prospérité partagée, le Groupe de la Banque mondiale doit impérativement aider les pays à intégrer pleinement le climat et le développement », a déclaré David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, lors de la présentation, début avril, des principaux volets du nouveau plan.
Transition juste
Le nouveau plan d’action s’inscrit dans cette dynamique. Mettant la barre plus haut, il vise à accroître l’impact des opérations sur les émissions de gaz à effet de serre (Ges) et les résultats de ses projets d’adaptation en augmentant les financements consacrés aux questions climatiques. Suivant les axes stratégiques du plan, il s’agira d’améliorer les diagnostics climatiques et d’en élargir le champ, notamment en introduisant de nouveaux rapports nationaux sur le climat et le développement.
Le Groupe mettra l’accent sur les objectifs de réduction des émissions, d’adaptation et de résilience, en utilisant de nouveaux paramètres de mesure des résultats et de l’impact. Il privilégiera des transitions dans cinq systèmes clés qui contribuent à plus de 90 % aux émissions mondiales de Ges : l’énergie, l’agriculture, l’alimentation et l’utilisation des sols, les villes et les infrastructures urbaines, le transport et l’industrie.
La capacité de mobilisation du Groupe de la Banque mondiale sera utilisée pour soutenir une « sortie juste » du charbon en augmentant son appui à la transition visant à se départir du charbon dans les pays clients qui sollicitent une assistance en la matière, et à l’accès aux services énergétiques durables, fiables et modernes à un coût abordable.
S’aligner sur l’Accord de Paris
La Banque mondiale compte aider ses clients à s’adapter aux chocs, à s’affranchir des systèmes pollueurs et préjudiciables du passé et à investir dans les nouvelles technologies, dans de nouveaux marchés et dans l’innovation. Il alignera ses flux de financements sur les principes et objectifs de l’Accord de Paris.
Toutes ses nouvelles opérations seront alignées au 1er juillet 2023 selon les prévisions. La Société financière internationale (Ifc) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), pour leur part, mettront au point une méthodologie d’alignement sur cet accord afin d’évaluer les investissements consentis au profit d’institutions financières et de mécanismes de financement, et annonceront leur calendrier d’alignement d’ici octobre 2021. Ces institutions appliqueront des principes de faible intensité d’émissions aux investissements dans l’industrie lourde. Dans cette optique, elles ne financeront pas de nouvelles centrales alimentées au charbon et évalueront davantage les risques climatiques liés aux projets.
La Banque mondiale veillera à ce que les investissements consentis concourent à limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2°, sachant que les pays en développement prendront plus de temps pour atteindre le pic d’émissions de Ges.
« Aujourd’hui, une occasion et une nécessité historiques se présentent au monde de changer de cap – pour surmonter les dangers croissants de la faim, de la division sociale, des conflits, de la violence et du changement climatique », estime David Malpass. Il assure que « Le Groupe de la Banque mondiale travaillera avec toutes les parties prenantes pour s’attaquer de front à ces défis et aider ses clients à tirer parti des retombées positives d’un développement vert, résilient et inclusif ».