On sait désormais tout du nouveau gouvernement du président Patrice Talon. L’exécutif qui entame le second mandat avec lui ne change presque pas. Le chef de l’Etat a fait l’option de laisser continuer la dynamique en cours et de se focaliser sur la réalisation du Programme d’action du gouvernement (Pag).
Pas grand mouvement. On prend les mêmes et on recommence. Le président Patrice Talon poursuivra la mise en œuvre de son programme d’action au titre du deuxième quinquennat avec la plupart des membres de l’Exécutif. Il s’est séparé de seulement trois ministres. Sacca Lafia dont le départ était attendu parce que promu à une autre fonction, Mahugnon Kakpo, débarqué de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et enfin, Alain Sourou Orounla, jusque-là ministre de la Communication. Une seule mutation est intervenue. Alassane Séidou devient aussi l’un des ministres les plus mutés sous le régime Talon. Ministre de la Santé, il est passé par les Infrastructures, la Décentralisation avant d’échouer au ministère de l’Intérieur à la faveur du nouveau gouvernement. Il va céder son ancien portefeuille à un nouvel entrant, Raphael Akotègnon, qui lui, devient ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale. La seconde entrée au gouvernement est celle de Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire technique et de la Formation professionnelle. Des promotions, il y en a également dans ce premier gouvernement du second mandat du chef de l’Etat. Romuald Wadagni, alors ministre de l’Economie et des Finances devient ministre d’Etat en conservant son portefeuille. Abdoulaye Bio Tchané qui était jusque-là le seul ministre d’Etat conserve cette attribution et est chargé du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale.
Au total, une équipe de 23 membres dont cinq femmes. Le chef de l’Etat a préféré la continuité. Ayant déjà imprimé sa marque à ses ministres, il a fait l’option d’éviter le recommencement. La poursuite du projet de développement qui vise à révéler le Bénin peut donc se poursuivre sans crainte. Sauf que la marque de la confiance du président de la République en certains de ses collaborateurs va grandissant. On pourra le souligner à la faveur de la formation de ce nouveau gouvernement, puisque certains ministres ont eu la chance de boucler le premier quinquennat à ses côtés et entame aussi le nouveau. Abdoulaye Bio Tchané, Romuald Wadagni, Aurélien Agbénonci, Alassane Séidou, José Didier Tonato, Adidjatou Mathys, Salimane Karimou, Dona Jean Claude Houssou et Oswald Homeky font partie de cette liste de privilégiés promus le 7 avril 2016 à la faveur du tout premier gouvernement de l’ère Talon reconduits dans le nouveau gouvernement du second mandat à la faveur du décret N°2021-257 du 25 mai 2021, portant composition du nouveau gouvernement.
Il faut préciser aussi la prise du décret N°2021-258 du 25 mai 2021 portant nomination à la présidence, par lequel, Pascal Iréné Koupaki, est maintenu Secrétaire général de la présidence de la République avec rang de ministre d’Etat. Idem pour Johanes Dagnon le Conseiller spécial du président de la République qui s’adjoint la coordination du Bureau d’analyse et d’investigation. Le même décret promeut Hamed Aguèmon, banquier de haut niveau, ministre conseiller aux investissements et maintient Edouard Ouin-Ouoro, secrétaire général du gouvernement, de même que Bertin Bada, directeur du cabinet militaire. Léandre Wilfried Houngbédji, ancien directeur de la Communication à la présidence de la République est le tout nouveau secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole du gouvernement.