Pour étendre sa prééminence sur le marché digital, le quotidien de service public vient de lancer son application mobile. La cérémonie officielle de lancement de ce nouveau produit s’est déroulée ce jour jeudi 5 décembre en présence du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication Rémi Prosper Moretti, du ministre de la Communication et de la Poste Alain Orounla et du ministre du Numérique et de la Digitalisation Aurélie Adam Soulé Zoumarou.
Qui a dit que le quotidien La Nation est un journal classique, traditionnel cambré dans le conservatisme ? Qui a dit que La Nation se laisserait dépasser par le processus de digitalisation ? Qui a dit que le journal le plus lu et le plus accessible n’envahirait pas aussi la toile pour étendre son hégémonie dans le milieu de la presse béninoise et au-delà ? Eh bien que ceux qui veulent voir, voient et que ceux qui veulent entendre entendent : La Nation a désormais une application mobile : La Nation Bénin. Combien admirateurs n’étaient pas ceux qui ont participé à la cérémonie officielle de lancement de ce nouveau joyau. « On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années. On devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau mais renoncer à son idéal ride l’âme. Et La Nation à travers le lancement de son application mobile a montré qu’elle n’a pas renoncé à son idéal », a cité le ministre du Numérique et de la Digitalisation Aurélie Adam Soulé Zoumarou. C’est ce qu’a reconnu à son tour le ministre de la Communication et de la Poste Alain Orounla qui se dit heureux d’assister à cette transformation du quotidien national en début d’exercice. Mais pour lui, cet événement vient couronner le dynamisme de la ministre du Numérique et de la Digitalisation qui a conduit le processus. « Nous assistons à l’accouchement de son œuvre. C’est sous l’egide de la ministre que ce projet lancé sous l’impulsion du chef de l’État, est devenu réalité », va-t-il préciser. L’essentiel étant dit, les officiels ont passé à l’acte symbolique marquant l’ère numérique du quotidien La Nation. Entouré du président de la Haac et du ministre du Numérique et de la Digitalisation, le ministre Alain Orounla a procédé à la coupure du ruban qui cachait le prototype de l’application mobile La Nation Bénin. C’est désormais officiel, La Nation mobile est téléchargeable partout et en tout temps.
De nouveaux défis
Un cap passé et déjà des défis à relever. Car La Nation en envahissant la toile est appelée à faire l’honneur du Bénin. « Ce cadeau d’anniversaire qu’est l’application mobile sort La Nation de la clandestinité. Avec l’application mobile, La Nation va être lue en Chine, en Amérique, en Papouasie. C’est à dire que des cent mille lecteurs, nous nous apprêtons à aller à des milliards de lecteurs. Ça veut dire qu’un soin doit être apporté à la qualité des articles…, que les journalistes doivent faire davantage d’effort », a indiqué le ministre de la Communication et de la Poste Alain Orounla. Puis il met en garde : « Veillez à ne pas nous exposer. Veiller à la valorisation et au renforcement des ressources humaines… ». Ce sont des défis que La Nation devra relever. En plus de ce défi, le ministre du Numérique et de la Digitalisation Aurélie Adam Soulé Zoumarou évoque la nécessité de repenser le modèle économique. « La digitalisation est un processus bénéfique pour toute entreprise et même quinquagénaire on peut s’inscrire dans cette dynamique… Mais il importe désormais de tourner les yeux vers un autre défi… L’Onip doit pouvoir profiter de cette opportunité pour rechercher un modèle économique plus compatible », a-t-elle laissé entendre.
A noter que cet événement entre dans le cadre de la célébration des noces d’or du quotidien la Nation connu d’abord sous Daho express puis Ehuzu. » C’est pour marquer d’un sceau spécial cette célébration que nous avons jugé utile de lancer maintenant notre tout nouveau produit qu’est l’application mobile La Nation Bénin« , a précisé le directeur général par intérim de l’Office national d’imprimerie et de presse Bertin Sowakoudé.