Boucary Soulé Adam est officiellement entré, ce mardi 8 mars, dans ses fonctions de directeur général des Elections à la Commission électorale nationale autonome (Cena).
« …Je suis prêt à m’engager pour relever le défi que constituent la mise en place et l’opérationnalisation des structures de la direction générale des Elections (Dge) de la Cena ». Tels sont les mots à retenir du propos du directeur général des Elections, Boucary Soulé Adam qui a pris service, dans la matinée du mardi 8 mars 2022, au siège de la Commission électorale nationale autonome (Cena) à Cotonou. Avec ses pairs, ils devront faire face, les prochains jours, à l’organisation des législatives qui se tiendront dans 10 mois, soit en janvier 2023. Détenteur d’un diplôme de 3e cycle en Economie internationale de développement de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et administrateur des services financiers, Boucary Soulé Adam a acquis ces dernières années, des expériences et gagné en compétence en matière électorale, respectivement en qualité de membre de la première mandature de la Commission électorale nationale autonome (Cena), chargé des études, de la conception des documents électoraux, du suivi des partis politiques et des agents électoraux. Et au titre d’expert électoral, il a été point focal à la Cena du projet ‘’Accroître la compétitivité des élections au Bénin’’ initié par l’Institut républicain international (Iri) des Etats-Unis.
Selon l’article 32 de la loi 2019-43 portant code électoral, la direction générale des Elections assure entre autres, la préparation et l’organisation des opérations électorales et référendaires, l’élaboration des projets de documents, d’actes et de procédures destinés à, d’une part, assurer la régularité, la sécurité, la transparence des scrutins et d’autre part, garantir aux électeurs ainsi qu’aux candidats, le libre exercice de leur droit ; la remise, dans les délais impartis par la loi, des spécimens de bulletins de vote aux candidats ou aux partis politiques prenant part aux scrutins, en vue des campagnes électorales ou référendaires; la formation des agents électoraux, la vulgarisation du code et des textes électoraux, l’acquisition et le déploiement du matériel électoral. De manière générale, la direction générale des Elections assiste le Conseil électoral dans l’accomplissement de sa mission, et est placée sous l’autorité d’un directeur général des Elections, qui par ailleurs est l’ordonnateur du budget. A juste titre, la Cena, au terme d’un processus d’appel à candidatures, a choisi en fonction des profils et de l’immensité des tâches, les personnes indiquées.
Le directeur général des Elections, Boucary Soulé Adam, aura à ses côtés, Evelle d’Ascension Gomez et Rufin Dieu-Donné Domingo qui sont respectivement directeurs de l’Administration et des Finances, ainsi que Babatoundé Aristide Yagbo, au poste de directeur des Systèmes d’information, et Abdou Rafiou Suanon Kora, comme personne responsable des Marchés publics. Quant à Mireille Assiba Mariano, elle assurera la fonction de Directrice de la communication et de la formation. Il faut noter que, lancé en novembre 2021, le processus de recrutement du directeur général des Elections, des directeurs techniques et de la personne responsable des Marchés publics a connu son épilogue, lundi 28 février dernier.
Le compte à rebours est enclenché
La Commission électorale nationale autonome (Cena) dispose désormais de ses organes techniques, notamment la direction générale des Elections à qui le législateur a confié la lourde mission de l’organisation du scrutin. Certes, les techniciens travailleront sous l’œil vigilant du Conseil électoral et de son président, mais toujours est-il qu’ils répondront de la moindre défaillance, le cas échéant, dans l’organisation des élections. Avec une direction générale des Elections fonctionnelle à la Cena, le président Sacca Lafia peut désormais se frotter les mains. L’institution peut entrer de plain-pied dans la préparation du premier rendez-vous électoral de l’ère Lafia. S’il est vrai que le retour de quelques anciens dont le directeur général des Elections est quelque peu rassurant, il faut tout de même noter que deux élections ne se ressemblent pas. A peine 10 mois, sinon moins pour la préparation des législatives de janvier 2023, il est évident que le pari n’est pas gagné d’avance. Et le challenge est entier quand on sait que la Lépi a expiré, et qu’il pourrait avoir des bouleversements en ce qui concerne la nouvelle Liste électorale informatisée (Léi) et les postes de vote. De toute évidence, les sachants sont désormais à la manœuvre, et le compte à rebours est enclenché.