Prise en charge des malades mentaux : l’Etat béninois soutient la cause

Par Reine AZIFAN,

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L’expérience de l’association Saint Camille de Lellis semble faire des émules. Depuis 2019, l’Etat béninois, à travers ses structures compétentes, organise dans certaines grandes villes du pays, la recherche et la prise en charge des malades mentaux errants.

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De 2004 à ce jour, plusieurs autorités de la République se sont rendues dans les centres d’accueil des malades mentaux de l’association Saint Camille pour s’imprégner du travail qui s’y fait et encourager les divers acteurs qui y interviennent. Ces centres qui ne vivent que de dons ne rechigneraient pas à recevoir une aide de l’Etat. A en croire le directeur du centre d’Avrankou, Innocent Amadji, les factures d’électricité des centres sont payées par l’Etat. Pour la prise en charge des malades, le centre d’Avrankou reçoit chaque année de l’hôpital de zone, un don de vivres et de matériels de soins. Par ailleurs, l’association a signé avec l’Etat béninois, un accord de siège qui lui permet de bénéficier de certaines exonérations.
Depuis 2019, c’est un nouveau type de relation qui lie les centres Saint Camille à l’Etat béninois qui a entrepris de libérer les grandes villes du pays des malades mentaux errants. Dans le cadre de cette oprération, le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance, à travers le Fonds d’appui à la solidarité nationale, a noué un partenariat avec plusieurs centres de traitement dont l’association Saint Camille de Lellis avec ses centres de Tokan, Avrankou, Bohicon et Djougou. Au titre de ce partenariat, les centres de traitement de l’association ont reçu et soigné en 2020, 53 malades contre 105 l’année précédente, au dire du promoteur Grégoire Ahongbonon.
Des explications d’Alphonse Sogadji, directeur général du Fonds d’appui à la solidarité nationale, il ressort que « l’opération prise en charge des malades mentaux errants dans les villes a pour objectif principal de restaurer la dignité humaine des personnes atteintes de troubles psychiatriques, abandonnées par leur famille et la société ». Il s’agit d’une activité exécutée en synergie avec les forces de sécurité publique, les sapeurs-pompiers, les mairies, les préfectures et les centres de promotion sociale. Elle a permis d’offrir un traitement à ces malades et de travailler à leur réinsertion en famille ou sur le plan socioprofessionnel après leur stabilisation. « La durée du traitement est normalement de trois mois et le financement est assuré par le Fonds d’appui à la Solidarité nationale », précise Alphonse Sogadji. Au-delà du problème de santé, cette opération contribue à régler d’autres problèmes étant donné que l’errance des malades mentaux est, selon lui, une source d’insécurité et donne une image négative des villes en pleine urbanisation. « L’objectif final, c’est d’avoir zéro malade mental dans les grandes villes tout au moins. Nous y parviendrons dans la durée », rassure-t-il.

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